Photo-graphies et un peu plus…

1 français sur 10

 … a déjà eu une aventure avec son voisin / sa voisine, souffre de solitude, a déjà cherché à acheter des Bitcoin, a déjà pensé à s’engager dans la vie religieuse, connaît des troubles des apprentissages, applique la règle des 5 fruits et légumes par jour, court au moins une fois par semaine, ment sur son week-end, est touché par la pauvreté, est tatoué, aide un proche atteint d’un cancer, pense que l’épilepsie est d’origine surnaturelle, déménage chaque année, achète sur mobile, a été victime de maltraitance pendant son enfance, estime être bien informé sur les Big Data, n’est pas satisfait de son travail, renonce à des lunettes faute d’argent, s’endort au volant en allant au travail, a perdu son odorat, est un joueur actif, est touché par l’alcoolisme, souhaiterait travailler uniquement à distance, a prévu de poser un arrêt maladie pour partir plus longtemps en vacances, a consommé du cannabis, va au supermarché, n’a pas de téléphone portable, porte des lentilles de contact, envisage de se faire soigner à l’étranger, pratique les sports d’hiver, souffre de problème d’audition, prend des somnifères, s’est déjà filmé en train de faire l’amour, s’inquiète de l’impact de son activité sur les réseaux sociaux sur sa vie professionnelle, a ses pires cadeaux de Noël offerts par ses beaux-parents, pense que sa retraite sera confortable, a au moins un parent immigré, se couche trop tard, aimerait travailler avec Cyril Hanouna, consulte le profil Facebook de son ex chaque jour, fait confiance à Pôle Emploi pour trouver du travail, doit bouger ses jambes en continu. Mais surtout, surtout, surtout, surtout, surtout, surtout, surtout, surtout, surtout, surtout, 1 Français sur 10 pense, en 2018, que la Terre est plate ! Plate oui ! Quel clown celui-là (je sais que ce n’est pas la bonne réaction à adopter mais pour l’heure, je ne peux pas faire plus) !

Share on Facebook

Tête à cartes

Certains m’appellent Mappy. Certains m’appellent tout court, pour savoir où il sont exactement voire où ils doivent aller sachant qu’ils sont à tel endroit et qu’ils cherchent ci ou veulent se rendre là. Si, si, encore aujourd’hui, même avec nos technologies modernes de géolocalisation. Certains m’arrêtent aussi dans la rue avec les mêmes requêtes…

L’appel le plus saugrenu que j’aie reçu en la matière concernait des anges. Mon téléphone a sonné et la voix a dit : « Lou, tu ne saurais où  trouver une boutique vendant des angelots par hasard ? » « A Paris », précise-t-elle rapidement. « Et même dans le coin de Montmartre si possible. » Et finalement, le plus étrange n’est pas tant la nature de la demande – toutes sont légitimes – que le fait que j’aie été en mesure de lui apporter une réponse en moins d’une minute. Car oui, quand cette personne – une amie bien sûr, je n’ai pas encore ouvert de service à la demande – a eu fini sa phrase, alors même qu’elle se disait peut-être que c’était un peu vain, je lui ai dit : « Oui, je sais. Où es-tu que je t’indique le chemin pour y arriver ? ». Stupéfaction au bout du fil – expression totalement obsolète de nos jours -, j’adapte : stupéfaction au bout des ondes ! Puis, sourire entendu. Puis une réflexion pour le moins paradoxale de la part d’une personne qui demande quelque chose à quelqu’un tout en s’étonnant qu’elle la satisfasse – un grand classique ceci dit mais tout de même ! – : « Mais comment sais-tu ça ? ».

La question est pertinente ! Comment, en effet, se fait-il que, alors que je ne suis ni pieuse ni bibelot pour un sou, je sache précisément où trouver ce genre d’échoppe et dans un temps si court ? J’ai tendance à attribuer cette double compétence que, évidemment je fais figurer en tête de mon CV, à une mémoire photographique suffisante – les plus cultivés disent eidétique quand les plus sceptiques nient jusqu’à son existence – pour retenir les détails visuels de mes vagabondages pédestres où mes yeux jouent au flipper sur les façades, les nuages, les badauds, les sols, a fortiori, les vitrines, mémoire photographique donc subtilement combinée à un indéniable sens de l’orientation – en dépit  de mon genre, mais juste en ville, je précise car dans les parcs, enfin, à Central Park à New York, je me perds lamentablement.

Aussi, quand je vois l’état chaotique de mon bureau, tel que l’on peut le percevoir dans le monde visible, impossible de ne pas être fascinée, et fière, par l’ordre qui semble régner dans ce monde invisible qu’est mon cerveau – avec qui je vis pourtant en bonne intelligence 24h/24 -, tout du moins mon hippocampe, où tout semble se jouer en matière de navigation, et encore plus finement, ma matière grise, que j’aurais – au même titre que toutes les personnes préférant les cartes aux GPS – en plus grande quantité.

Mais je vois bien que vous ne me suivez plus et que, depuis le 2e paragraphe, vous retournez la même question dans tous les sens : « Comment puis-je avoir des amis cherchant des angelots ? ». Et bien, sachez que je suis comme ça, j’ai toutes sortes d’amis et les idées larges !

Share on Facebook

Diversion

Ils ont bien failli m’avoir ces trois là – la fille en rose et le couple au centre pour ceux qui hésitent – avec leurs couleurs flashy et leur allure de clown ! J’ai bien cru qu’ils étaient le sujet principal de cette image, sur laquelle quasiment tout le monde – mais c’est l’endroit qui convoque ce mimétisme généralisé et irréfléchi – fait pourtant la même chose, à savoir, se prendre en photo, regarder les photos qui viennent juste d’être prises ou trouver l’endroit idéal pour se prendre en photo, avant de se prendre en photo et de regarder les photos qui viennent juste d’être prises…

Non, le sujet de cette image est bien plus discret même s’il ne déroge pas à la règle locale du selfie, et il se trouve justement entre la fille en rose et le couple central vers lequel elle semble se diriger. Pile poil au milieu, en contrebas, dans le bassin ou presque, le bras relevé, dans cette position si symptomatique de ces dernières années, en train de s’immortaliser donc, sauf que, contrairement à tous ses congénères alentour sur plusieurs centaines de m2, il ne cherche pas à faire entrer la Tour Eiffel ou le Trocadéro (partiellement caché car en travaux) dans son champ. Non, il se suffit à lui-même. Et pour limiter les risques d’intrusion intempestive de ces deux joyaux parisiens dans le cadre, mieux vaut, en effet, se mettre complètement de travers !

Et sinon, pour information, la fille en rose s’est effectivement approchée des amoureux à qui elle a proposé de les prendre en photo, plus sobrement, devant la Tour Eiffel…

Share on Facebook

Bonne année 2015

Share on Facebook

Dès les premiers éclats et éclairs de couleurs lointains, ils ont commencé à arriver de tous les côtés, seuls, à deux ou par petites grappes recueillies. Ils se sont postés ici et surtout là où le spectacle du ciel était le plus observable, même partiellement, et n’ont plus osé en bouger jusqu’à l’extinction des boules de feux. Les agoraphobes aiment aussi les feux d’artifice. Mais pas à n’importe quel prix…

Share on Facebook

Share on Facebook

Lou Camino _ Egalité de traitement

Share on Facebook

Share on Facebook

Share on Facebook

Share on Facebook