Pourquoi cette manie de vouloir ressortir tous les grands succès passés du cinéma en 3D – Star Wars et Titanic arrivent sur les toiles à grands renforts de sabre laser traversant les écrans et d’iceberg s’échouant dans la salle – ? Et pourquoi essayer, en plus, de nous faire croire que ce sera merveilleux, ou plutôt « comme on ne l’a jamais vu ! » ? Peut-on réellement encore se faire envoûter par de tels arguments ?
De l’autre côté de cette barre humaine, il y avait l’océan… Certes, il est toujours là, mais il y a quelques secondes à peine, il n’y avait absolument rien d’autre entre lui et moi, à part un beau sable blond. Il y a quelques secondes s’est donc pointée cette jeunesse gourmande avec sacs en toile, serviette zébrée et nonchalance. Sans complexe, elle s’est posée juste là, à un mètre de mes jambes allongées, sans même regarder derrière elle si cela pouvait gêner quelqu’un ou envisager d’aller ailleurs. Car, même si cette plage n’était pas abandonnée, il y avait de la place plus loin ! D’où vient cet instinct grégaire et particulièrement agaçant, qui pousse les gens à se coller à d’autres dans des salles de cinéma vides, sur de larges plages, ou encore dans des bus déserts, et à faire que, dans le même temps, ils se croient seuls, s’autorisant à parler fort, à s’étaler et ainsi, à gâcher votre plaisir ?
Deux secondes après avoir pris cette photo, la mère de ce petit gars en culottes courtes et béret tout sauf local s’est vivement retournée vers moi comme si elle avait été surprise par le craquement d’une branche asséchée sur un sol de forêt recouvert de feuilles mortes alors même qu’elle s’y croyait seule. Elle venait […]
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