Photo-graphies et un peu plus…

Un jour, en regardant cette photo pensée en fonction des diagonales, j’ai vu le logo d’une célèbre marque d’équipement sportif se détacher dans les tribunes… « Juste fais-le ! », qu’ils disent. Tout d’un coup, c’était évident. C’était il y a plusieurs mois déjà, et depuis, je suis incapable de penser à autre chose en la mettant sous mes yeux. Ainsi, de semaine en semaine, ai-je déplacé cette image pressentie pour un duo dans le dossier en cours, en espérant la disparition de cette idée fixe. Sans succès. Mais, peut-être, est-ce aussi ainsi que naissent les logos…

Share on Facebook

C’est ce que ne cesse de répéter le prof d’aquaphilojogging chaque lundi soir : « Allez plus vite ! Sortez de votre zone de confort ! C’est à partir de là que vous commencez à travailler… » Alors, je pédale, virtuellement, de plus en plus fort, espérant m’extraire de cette fameuse zone de confort, celle-là même qui fait battre mon cœur, mais pas assez vite encore, tout en pensant que l’expression est tout de même très bien trouvée et peut avoir une vie en dehors des bassins d’eau chlorée…

D’abord, la zone de confort. Cette zone que l’on se créé bon an mal an, où l’on vit le plus clair de notre temps, où l’on se cale comme dans un fauteuil suffisamment molletonné pour amortir les coups, cette zone où l’on se sent bien car on sait tout y faire. C’est rassurant, dans ce monde qui n’accepte pas l’échec, que l’on finit soi-même par craindre comme la peste, de croire que l’on sait tout faire. Un leurre évidemment, puisque nous sommes dans notre zone de confort. Celle où l’on transpire, un peu (cela ne se voit pas dans l’eau, de toute manière), mais pas vraiment. Celle où l’on mesure nos efforts.

Donc, sortir de sa zone de confort. Plus vite, plus vite ! Les bras, les jambes ! Repousser ses limites, ses connaissances, ses efforts. Aller vers l’inconnu. Vers son inconnu. Vers ce terrain vague que pourrait être notre vie si l’on ne s’évertuait pas autant à en faire un jardin à la française. Notre société n’accepte plus le risque, entend-on régulièrement. Elle ne l’accepte plus généralement, mais aussi à titre individuel. Parfois, conscient de l’existence de cette frontière imperceptible que l’on aimerait franchir, on se met à la limite de notre zone de confort. A la limite du danger, tout en prenant soin, inconsciemment, de s’en préserver. Comme sur cette photo prise au milieu d’une arène. Aucun taureau à l’horizon. Donc, aucun risque à l’horizon non plus, hormis peut-être une angine blanche. Ciel bleu, palmier solide, soleil brillant, couleurs vives, la vie est belle… Allez, c’est plus simple comme ça !

Share on Facebook

Le plus beau n’est pas toujours ce qui est éclairé, mais ce que la lumière savamment mise en place pour certains met en valeur chez les autres… La preuve dans cette ruelle espagnole un froid et sec soir d’hiver. La grille en fer forgé, sa projection allongée sur la façade et le défilé ibérique sous les néons vifs de la Saint Sylvestre ont capté toute mon attention. Et je serais bien incapable de dire quel monument était honoré à tribord.

Share on Facebook

Comment expliquer que, dans 95% des cas, l’on puisse monter ou descendre des escaliers sans scruter les marches une à une ? On y va, tout simplement, en regardant devant soi, en continuant à parler avec son voisin, en dépouillant son courrier, en transportant des cartons si gros qu’ils bloquent tout champ de vision, si étroit soit-il en ces lieux… Les plus téméraires y vont même à reculons ! Automatiquement, on pose un pied devant l’autre, on fait faire une rotation à notre corps à chaque passage d’étage, et sans vraiment s’en rendre compte, on est déjà en haut ou en bas… Sain et sauf. Une action aussi banale qu’étonnante !

Ce que l’on ne réalise pas forcément, c’est que la confiance que notre corps accorde d’emblée à un escalier et aux marches qui le compose est totale, voire aveugle. La première rencontre est un apprivoisement,  une sorte de repérage, essentiellement de la hauteur entre chaque marche. En deux, trois pas, c’est calé. Un accord tacite entre l’homme et les marches stipule en effet que celles-ci doivent être également réparties. C’est la clé du succès ! Notre être, qui retient des quantités de codes et de numéros de téléphone, d’accès, de cartes et est en mesure de les faire remonter à la conscience quand nécessaire, est aussi capable d’enregistrer la distance qu’il y a entre chaque marche et d’adapter, instantanément, son pas à cette hauteur… C’est tellement ancré en nous, que, lorsque, par exemple, une marche est ajoutée à un escalier, ou à l’inverse, un petit écart entre deux niveaux séparant deux endroits est supprimé, notre corps, qui a tout gardé en mémoire et est donc déjà dans l’après au présent, est déséquilibré ! On se raccroche alors à ce que l’on trouve à proximité, une rambarde, un mur, une fenêtre, quelqu’un, et la première chose que l’on fait une fois stabilisé est de se retourner. Comme si quelqu’un nous avait poussé ou joué un mauvais tour ! Une fois comprise la raison du malentendu – on ne pense pas spontanément à une simple marche -, l’ajustement se fait, même si déshabituer le corps à cet enchaînement peut prendre du temps. La confiance est restaurée.

Il arrive malgré tout, c’est rare mais cela existe, que cette confiance entre marches et homme ne puisse jamais être atteinte. La raison à cela ? Des marches à la hauteur totalement inégales, réparties de façon totalement hiérarchique, deux hautes, une petite, une haute, trois petites, deux hautes, deux petites, cinq hautes, une petite… Impossible pour le corps de s’habituer à quoi que ce soit puisqu’il n’y a aucune répétition. Même le temps n’y fait rien ! Alors, en arrivant près de ces marches, on abandonne toute autre action pour ne se concentrer que sur l’ascension ou la descente, les yeux rivés au sol, voire la main bien arrimée à cette fameuse rambarde que l’on ne tient jamais car on est des grands quand même. La démarche est un peu gauche, comme si l’on réapprenait à marcher… Et arrivé à bon port en un seul morceau, on remercie celui qui, le premier, a eu l’idée de faire des marches égales et a réussi à la démocratiser !

Share on Facebook

category: Actus
tags: , , , ,

p1210293_72

Si l’ombre est le contraire de la lumière, qu’est-ce que produit l’ombre de la lumière ? Et le produit de l’ombre par l’ombre donne-t-il de la lumière, comme le moins par moins se transforme en plus en mathématique ?

Share on Facebook