Photo-graphies et un peu plus…

La tentation de l'île

Fuir, s’évader, s’éloigner, s’isoler, se sauver, s’éclipser, se retirer de cette obscure et incompréhensible folie humaine, au sommet d’une montagne, au bout d’une vallée, sur une île isolée, pour se détacher de tout, pour se détacher de tous, et vivre enfin en paix (avec soi-même), ce serait humain que de l’imaginer, non ? Oui, même si un peu lâche – ça m’a effleuré l’esprit très récemment -. Mais non en fait, car ce qui fait l’humain, c’est justement sa relation à l’autre. Aristote l’a écrit il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, et on se le répète à l’envi depuis : « L’homme est un être sociable ; la nature l’a fait pour vivre avec ses semblables ». Certes, il faudrait définir plus précisément la notion de « semblable » et avoir l’esprit très ouvert et généreux, mais sans l’autre, l’homme ne l’est plus. Cette relation, il va donc falloir la travailler au corps encore et encore, et sans relâche.

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Renversant !

Est-ce la même question qui vous brûle les lèvres ? Dans cette pyramide renversée, ou plutôt inversée, siège de la radio slovaque à Bratislava, où se trouve le bureau du chef ? A la base, en bas donc, à l’ombre, sous le poids de tous les autres, les « inférieurs » – au même titre que l’on parle de « supérieur hiérarchique » ? – s’affairant au-dessus ou bien, en haut, à l’étage le plus large et le plus clair, au même niveau que de nombreux autres collègues ? Et, puisque nous en sommes là, dans quelle mesure l’architecture de bureaux est-elle politique – vérification faite, ce bâtiment date de l’ère communiste – ainsi que le reflet des méthodes de management et de la manière dont s’exerce le pouvoir entre ses murs ?

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