tags: arbres, ascension, descente, dune, dune du pilat, dune du pyla, fatalisme, forêt, gens, humeur, montée, optimisme, pessimisme, psychologie, sable, silhouettes, traces
Il paraît que les gens peuvent être classés en trois catégories. Je déteste les cases. Mais passons. Dans cette tentative totalement décomplexée de simplification de la complexité de l’être humain, il y aurait donc les optimistes, les pessimistes et les fatalistes. Connaissez-vous l’oculométrie (eye tracking en anglais) ? C’est un petit appareil qui permet de suivre votre regard avec une très grande précision et d’en tirer les conclusions qui s’imposent. Je vous laisse quelques minutes pour vous mettre dans la peau d’un ingénieur en instrumentalisation, instrumentation pardon !
En tant que tel, vous avez sollicité un panel d’observateurs neutres (donc vous les connaissez tous) à qui vous souhaitez soumettre l’image ci-dessus pour challenger les hypothèses des chercheurs pour (ou avec, c’est selon) lesquels vous travaillez. En l’occurrence, que les optimistes liront l’image du coin bas gauche au coin haut droite, en suivant globalement la pente la plus forte car ils n’ont peur de rien et qu’ils se projettent déjà sur le spectacle magnifique qui les attend en arrivant au sommet de cette incroyable dune se jetant dans l’océan Atlantique plus vite qu’il y a 50 ans. Pour les pessimistes, il y a une double hypothèse – l’expérience permettra justement de les départager plus finement : d’une part, leur regard pourrait partir d’en haut pour être inéluctablement attiré vers les ténèbres en bas à gauche car ainsi va la vie dans l’esprit du pessimiste ; d’autre part, leur regard pourrait aussi partir du coin bas gauche, mais, contrairement aux optimistes, ils pourraient vouloir suivre une pente plus douce pour ménager leurs efforts et ainsi suivre la trace la plus basse. Malheureusement, ils s’épuiseraient en route – se ménager prend toujours plus de temps que se donner un coup de fouet -, jusqu’à se perdre en forêt. Ce qui ne ferait d’ailleurs qu’alimenter leur pessimisme… Quant aux fatalistes, ils feraient des allers retours visuels entre le bas et le haut, estimant que, dans tous les cas, s’il faut monter, c’est qu’il faut descendre ! Et inversement. Car c’est écrit, c’est le destin – ou une règle élémentaire de géométrie… mais tout est une question de point de vue finalement !