Parfois, on est cette personne qui, soudainement, a une irrésistible envie d’attraper la petite boîte se trouvant sur la dernière étagère du haut du placard le plus inaccessible de la pièce, alors que, bras, torse et jambe extrêmement tendus, l’on atteint à peine celle du niveau inférieur. L’étagère. Pointes des pieds s’écrasant dans le sol dans la douleur, majeur que l’on aimerait doté de pouvoir magnétique mais qui n’est définitivement qu’un doigt, la tentative d’approche se solde par un cuisant échec. Trop petit. La boîte nous nargue. Elle se sait protégée par la hauteur. Une moquerie qui met en branle quelques synapses et nous fait chercher la parade… Celle-là même qui assurera notre dignité en nous évitant d’appeler au secours. La ruse du petit consiste donc à trouver une extension de lui-même, lui permettant d’atteindre ce but extraordinaire qu’il s’est bizarrement fixé. Un chemin détourné, un biais, pour être plus malin que l’obstacle lui-même. Un tabouret, par exemple. Ou, une spatule qui permet de rabattre la-dite boîte vers le bas ; ou encore, la pince à frites, en fonction de la taille de la boîte… Les solutions sont finalement assez nombreuses dès lors que l’on réussit à aborder un problème sous un autre angle.
Il en est de même en photographie, lorsque l’on souhaite, notamment, faire entrer dans le cadre ce qui, manifestement, n’y entre pas. En d’autres termes, lorsque le contenu est plus grand que le contenant. Que l’objectif a un champ trop étroit. On pense alors à la ruse du petit et à la boîte moqueuse de l’étagère du haut… Et on se met à chercher la parade. Un miroir distant, un reflet même déformé, ou encore, une ombre projetée. Comme ici, avec ce mythique Golden Gate couleur orange international, dont l’une des tours s’allonge sur les eaux glacées et vertes de la baie de San Francisco. C’est dans ce genre de moments-là que l’esprit prend le dessus sur le corps…
… la photogénie naturelle des musées. Toujours le même, qui, après avoir honoré l’horizontalité, passe au vertical lumineux… Les expositions temporaires du Musée d’art moderne de la ville de Paris, dont les collections permanentes sont en accès libre (ne pas hésiter à leur rendre visite…), m’a parfois (souvent ?), plongée dans une certaine perplexité, voire, […]
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Share on FacebookMarchez tout en regardant fixement un point dans le ciel, comme si vous suiviez quelque chose du regard, et vous serez bientôt imité par deux ou trois personnes témoins de votre petit manège. L’effet miroir est quasi instinctif, motivé par notre insatiable curiosité. Le constat semble aussi vrai avec la photographie… Exemple pris parmi d’autres […]
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