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Les premières heures passées dans un pays dont on vient juste de fouler le sol sont précieuses. C’est souvent au cours de celles-ci en effet que les plus grands étonnements surviennent, car c’est tout simplement la première fois que l’on y est confronté. Par exemple, je me souviens parfaitement de ma toute première traversée du désert en Namibie et de ces questions – une seule en réalité – qui ne m’ont pas quittée des kilomètres durant : « Pourquoi clôturent-ils le désert ? Pourquoi délimiter ces zones infertiles avec autant d’application ? Pourquoi, face à cet infini de sable, par ailleurs mouvant, vouloir à tout prix marquer son territoire ? Pourquoi l’homme ne peut-il s’empêcher de s’approprier une terre qui n’est finalement pas la sienne ? »