Toujours choisir la couleur de son uniforme en fonction du fond devant lequel on va patrouiller, ou inversement, ce qui entraîne potentiellement des travaux de peinture réguliers (et pas forcément heureux)…
Qu’ont en commun ces mots : hazard, eventually, comprehensive, achieve, chance, fabric, offer, scallop, villain ? La liste à mémoriser est bien plus longue, mais il me semble que vous avez déjà compris ! Ce sont en effet des faux-amis en anglais… Je reprends dans l’ordre : danger et non hasard ; finalement et non éventuellement ; complet et non compréhensif ; réaliser et non achever ; possibilité et non chance ; tissu et non fabrique ; proposer et non offrir ; coquille saint-jacques et non escalope ; traître et non vilain… A sa manière, le faux-ami est un trompeur, voire un trompe l’oeil. En tout cas, un trompe-cerveau. Sa forme, parce qu’elle nous est familière, le fait passer pour ce qu’il n’est pas et nous induit assez facilement en erreur. En photographie, le faux-ami existe aussi. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises, même ici, j’entends sur ces pages griffonnées depuis 2010, ce qui m’invite à prévoir un prochain duo sur la répétition… Face à ce trio de Vespas, savamment garées par ailleurs, tout porte en effet à croire que nous sommes en Italie. Cela passerait certainement inaperçu – après tout, il y a des Vespas partout dans le monde – si leur couleur et l’ordre dans lequel elles sont rangées ne faisait instantanément et directement écho au drapeau transalpin… Comme une revendication patriotique ! Et pourtant, nous en sommes assez loin puisque cette photo nous vient tout droit de Bâle, en Suisse !
En attendant que je reprenne du service sur le site d’une manière ou d’une autre, vous pouvez me suivre sur ma page Facebook ou sur mon espace Instagram où je continue à poster des photos individuelles.
La nuit venue, insensible au tumulte environnant, la jeunesse amoureuse parade nonchalemment et se pose sur les bords très animés et illuminés du Lac Hoan Kiem, situé à la lisière du vieux Hanoï et de son ancien quartier colonial…
Il y a différentes façons de s’imprégner d’une nouvelle ville. J’entends par là, d’une ville où l’on met les pieds pour la toute première fois toute toute. Tout dépend évidemment de la ville. Certaines résistent aux voyageurs, ne se livrant vraiment qu’au bout de quelques jours, voire plus. D’autres, au contraire, ne leur laissent absolument aucun répit : elles leur sautent à la gorge, au cœur et au corps, les arrachent à leur torpeur de décalé temporel, les inondent de leurs odeurs, de leurs lumières, de leurs bruits, de leurs flux, de tout cela à la fois et en même temps.
Calée au creux d’un carrefour, je me laisse emporter de longues minutes, je suffoque de tant de pollution directe ; je sursaute en suivant les chassés-croisés motorisés ; je me frotte les tempes qui tambourinent ; je cligne des yeux, irrités. Je suis clairement agressée de toutes pores et pourtant, je n’arrive pas à décoller. Je n’arrive pas à m’exfiltrer de cette atmosphère envoûtante. Et reste plantée là, à observer. En réalité, je me sens littéralement hypnotisée par ce mouvement perpétuel qui, par définition, n’offre aucune accalmie. Je suis du regard ces vies qui filent et qui défilent sans se laisser impressionner car c’est ainsi que passe le temps, ici.
Le pachliopta aristolochae venant courageusement de s’élancer pour traverser cette sinueuse route de montagne de la province de Ha Giang avait à peine achevé son premier battement d’ailes qu’ils avaient déjà disparu. Tout s’est passé si vite en réalité que j’ai même cru à une hallucination. Des tâches de couleurs mouvantes sur le bord de la route, c’est tout ce que j’avais pu voir. Le passé les avait déjà à jamais englouties quand je me suis tournée vers ma boite à images pour remonter le temps de quelques secondes et le figer pour une durée indéterminée. Les détails sont subitement apparus, la masse indistincte bigarrée s’est transformée en silhouettes monochromes curieusement vêtues. Des visages s’en sont détachés. Mes yeux ont alors convergé vers les leurs : eux m’avaient bien vue ! Preuve qu’ils étaient bien là. Et que moi aussi.
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Un tour du Soleil en duos : 6e année en cours
Pour (re)découvrir en un clin d’œil et sur une seule page les micro-histoires photographiques publiées en ces lieux virtuels :
- entre le 22/02/2010 et le 22/02/2011, voici Un tour du Soleil en duos…
Si j’habitais Berlin et si j’avais à donner rendez-vous à quelqu’un sur l’immense Alexanderplatz, je choisirais certainement cet endroit aussi. Ce ne serait certes pas très original, mais j’aime l’idée de me retrouver sous cette horloge universelle – Urania pour les intimes, Weltzeituhr pour les germanophones – coiffée d’une version miniature – et simplifiée – […]
On continue avec Emmanuel Veneau. Quel est le rôle de la photographie dans votre vie ? La photographie m’aide à être présent à la réalité qui m’entoure sans être tenté de la traverser sans plus y penser. Ne cesser de tourner autour du réel comme pour refuser d’en être séparé. Ou tout du moins poser […]