tags: combiné téléphonique, couleurs, humour, marketing, passé, rétro, smartphone, téléphone, temps
J’étais dans le bus lorsque j’ai vu un monsieur exhiber un tel combiné pour la première fois… Il était sur le trottoir, à discuter normalement, avec sa verrue rouge greffée à l’oreille. Persuadée d’être victime d’une illusion d’optique, je n’ai pas pu m’empêcher de me retourner vivement, évitant de justesse une luxation du cou qui m’aurait bêtement paralysée pendant plusieurs jours, et de lâcher un « N’importe quoi ! » totalement désabusé… Quand certains dépensent des millions de dollars en R&D pour réduire au maximum la taille et le poids des smartphones (il faut vraiment être intelligent pour inventer un truc pareil !) tout en les dotant de fonctionnalités plus nombreuses (mais pas forcément plus utiles), d’autres ressuscitent « le confort d’antan du téléphone à l’ancienne avec son fil qui s’entortille ».
Bravo ! Vraiment ! Car réussir à faire de 2 mètres de fil qui s’entortille, d’un objet difforme de 200 g (deux fois plus lourd que le téléphone lui-même) ne tenant pas dans une poche humaine, de véritables arguments de vente relève du miracle à l’heure où le minimalisme nous fait porter des strings ! Evidemment, le fait que ce soit les mêmes personnes qui pré-commandent le dernier bidule de la marque à la pomme (je vais éviter le brand dropping comme je l’ai naïvement fait dans Des chaussures d’enfer ! car depuis, je suis inondée de commentaires spamiques me vantant les mérites d’une marque de luxe par ailleurs non citée), qui courent après les toutes dernières technologies, et, en même temps, fondent pour le rétro qu’ils étaient pourtant bien heureux de mettre au pilori ne doit pas être interprété comme un comportement paradoxal et ridicule. J’avoue avoir un peu de mal…