Photo-graphies et un peu plus…

C'est la jungle !

 Si la très grande majorité des personnes se rendent au Victoria Peak et en descendent en empruntant l’un des plus vieux funiculaires au monde, et, en tout cas, le plus raide, il est aussi possible, modulo un peu de temps, de souplesse et de sens de l’orientation de retrouver le niveau de la mer en empruntant un dédale de ruelles, lequel s’engouffre, après un moment, dans une forêt tropicale. Là, au détour de lianes, de feuilles de palmier et d’une végétation luxuriante, une fenêtre s’ouvre sur la jungle urbaine dans une juxtaposition si étrange qu’on la penserait irréelle… Et pourtant…

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Cette photo est visible en papier et en encres à l’édition 2018 de Photo Doc., la foire de la photographie documentaire, qui se tient du 4 au 6 mai à la Halle des Blancs Manteaux à Paris et à laquelle je participe avec mon collectif Les 4 Saisons. Il s’agit d’une expo-vente, au cours de laquelle je proposerai également des livrets sur Hong Kong, sur Hoï An, sur Hiroshima et sur Jiufen à Taiwan.

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C'est la jungle !

Finalement, nous avons tous quelque chose en nous de…, non, pas de Tennessee !, de Johnny… Weissmuller, aka Tarzan, lorsque nous lançons une recherche sur Internet. Et que, sans pour autant pousser le moindre cri (le sien – un yodel autrichien inversé passé en accéléré pour les uns, un montage incroyable de voix humaine, d’aboiement de chien, de rugissement de hyène, de blatèrement de chameau et de son de violon pour les autres – a marqué des générations entières de tympans et je suis quasi sûre que vous l’avez déjà mentalement reproduit depuis que vous avez commencé à lire ce texte), donc de lien en lien, comme lui de liane en liane, nous nous éloignons petit à petit, non seulement de notre point de départ, mais parfois même, souvent pour être tout à fait honnête, de notre quête initiale jusqu’à ne plus savoir réellement où nous sommes ni comment ni pourquoi nous sommes arrivés là, passant, en quelques clics, d’une simple vérification sur ce cri primal du premier autrichien célébré à Hollywood au top 10 des labyrinthes en France (cri > oreille > pathologie > labyrinthite > labyrinthe…). Fort heureusement, comme l’a dit en son temps Christophe Colomb, qui s’y connaissait fort bien en détours : « On ne va jamais aussi loin que lorsque l’on ne sait pas où l’on va ». Voilà qui devrait réjouir les vagabonds numériques que nous sommes devenus. Mais, pour boucler la boucle for et rassurer les moins aventureux d’entre vous, je serais tentée de combiner cette pensée d’explorateur à un proverbe sénégalais : « Quand tu ne sais pas où tu vas, retourne toi et regarde d’où tu viens »… Dans la jungle dense, ce peut être confus, même pour Tarzan. En revanche, en langage informatique, c’est déjà plus facile : reculer d’une, de deux, de trois, de six pages, ou consulter directement l’historique pour revenir au point de départ !

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