Photo-graphies et un peu plus…

Bad girl

Je suis fascinée par la capacité des jeunes d’aujourd’hui à se mettre aussi facilement et efficacement en scène usant de codes que je qualifierais d’adulte sans trop savoir si ma remarque est rétrograde ou pas. Ok, elle l’est, un peu… Ces deux-là, en rouge et noir, sont complètement dans leur bulle. Et, dans ce monde à part, elles sont totalement hermétiques au ballet qui s’affaire autour d’elles et en particulier aux regards masculins qui se posent puis s’accrochent à elles, de bas en haut, de haut en bas, alors même que celles qui les accompagnent parfois leur lancent, à leur tour, à eux, et malgré leur T-shirt Bad Girl au singulier, un autre type de regard : « Ne fais pas semblant, je t’ai vu, c’est amusant, c’est tellement cliché. » (un autre type de cliché que celui d’hier) Et lui, « Je vois bien qu’elle me regarde. Fais comme si de rien était, ça va passer… » Evidemment, je ne suis pas dans leurs têtes. Ceci étant dit, c’est fou comme une simple image peut parfois être un concentré de la nature humaine.

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L'égalité homme femme en rando

… on en parle ? Quand ils n’ont qu’à prêter attention au sens du vent, nous autres, partons en quête d’un endroit qui soit non seulement à l’abri des regards – ce qui peut nous conduire bien loin de notre point de départ (ne jamais oublier de semer des petits morceaux de pain sur le chemin !) – mais aussi dont le sol ne soit pas jonché d’herbes trop hautes et urticantes ni habitées par toutes sortes d’insectes évidemment sautillants et extrêmement dangereux… Vous rigolez mais un jour au Sri Lanka, une camarade de voyage a découvert une sangsue dans ses dessous ! Autant vous dire qu’elle était sang dessus dessous et que la gent féminine a préféré croiser les jambes, ce qui a nettement compliqué la fin de la rando il faut l’admettre. A posteriori, je trouve quand même étonnant (d’avoir pris cette photo, oui, certes, mais pas que…) que ces trois-là reproduisent la proximité des urinoirs collectifs pour se soulager alors qu’ils ont tout l’univers devant eux. On se croirait presque à la plage !

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Camouflage

Je pense que je ferais une piètre mamarazza…

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Le crochet hongkongais

L’île de Hong Kong a un côté pile – la mégapole vibrionnante archi saturée que l’on imagine sans effort – et un côté face – un littoral globalement paisible avec des plages de sable blond très prisées le week-end, des promenades longeant l’eau, des pieds-à-terre avec vue sur mer et même un bout de montagne verte que l’urbanisation galopante et trébuchante effacera assurément d’ici quelques années. Il faut imaginer ici d’autres immeubles de 25 étages de part et d’autre de ceux-là, auxquels s’ajoutent des maisons accrochées aux collines… Dans cette espèce de non-sens architectural auto-destructeur – aveuglés, les promoteurs réduisent progressivement à néant ce qui faisait l’intérêt de ce côté face : la nature y était reine – et d’irrespect apparent à l’égard de la terre, surgit une étrangeté. Un trou. Une béance volontaire au coeur de l’un de ces géants de béton armé. Car, sans ce trou, figurez-vous que le dragon vivant pacifiquement dans la montagne ne peut plus aller se jeter à l’eau pour se rafraîchir ; sans ce trou, l’énergie vitale ne peut plus circuler entre les hauteurs et l’océan. Cet espace vide incarne à lui seul ce paradoxe incroyable, et difficilement assimilable, entre la persistance de cet art millénaire noble à l’approche holistique visant l’harmonie – les principes du Feng Shui – et cette propension contemporaine à vouloir dominer son environnement par la force. Comme si ce bout de rien suffisait à compenser cette envie de tout…

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Bouille de passage

En attendant que je reprenne du service sur le site d’une manière ou d’une autre, vous pouvez me suivre sur ma page Facebook ou sur mon espace Instagram où je continue à poster des photos individuelles.

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Le péricamérascope

Vous aurez peut-être un peu de mal à me croire mais figurez-vous que cet homme là, caché derrière des blocs de pierre en quasi tenue de camouflage si ce n’était ce T-Shirt rouge, est le premier, au monde, à utiliser un péricamérascope. Cet appareil ultra-moderne et relativement discret permet de prendre une photographie, à distance, sans être vu et surtout – et c’est là que réside la grande nouveauté par rapport au banal zoom – à un angle de vue compris entre 45° et 90° (le tout se règle avec une petite molette à côté du déclencheur). Ainsi, tel que vous le voyez cadrer, il est en réalité en train de prendre une photographie des quatre-cinq personnes en bord de mer (en effet, il y a une légère incertitude sur le nombre, l’une d’entre elles étant dans le parfait prolongement de l’autre). D’ailleurs, le petit gars en vert a l’air de se douter de quelque chose, ce qui pourrait laisser entendre qu’il y a encore quelques améliorations à apporter à cette belle innovation…

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Tout est dit !

Cette dame a manifestement beaucoup beaucoup d’amour à distribuer : ça tombe bien, on en a tous un peu besoin…

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Plage des villes

Parfois, dans la vie, il faut savoir se contenter – ou se satisfaire, ce qui est un poil différent – de ce que l’on a, même si cela peut laisser dubitatif : un lac sans fin apparente en guise de mer à l’eau couleur turquoise, une piste de macadam cicatrisé et aux multiples greffons en lieu et place d’une belle plage bien potelée de sable chaud, fin et blond de préférence.

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Bandes de copines

Certaines prennent vraiment très au sérieux l’expression : « sortir en bandes » !

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Le superflu

Il y a quelques semaines, j’ai poussé la porte de la maison Tan Ky, à Hội An, au Vietnam. Une vieille maison traditionnelle datant du 18e siècle, fruit d’une subtile et magnifique combinaison d’architectures chinoise, vietnamienne et japonaise, et miraculeusement préservée à la fois du temps qui passe, des multiples assauts guerriers qu’a connus le pays, et plus récemment, des inondations récurrentes qui font monter le niveau de la rivière Thu Bồn toute proche à plus d’un mètre de hauteur. Passée l’entrée, le visiteur est pris en charge par une « personne de la famille » parlant sa langue, ce qui facilite grandement la compréhension de l’histoire de la maison déroulée pièce après pièce.

Arrive alors ce moment à l’origine de ce duo (symboliquement, une ampoule s’allume en moi, je ne sais pas encore où). Dans sa narration, la guide évoque le « vase de Confucius ». J’écoute et prends note. Ce vase aurait (au conditionnel car pour l’heure, je n’ai encore rien trouvé qui s’en fasse précisément l’écho) la particularité de se vider dès lors que l’on tente de le remplir à plus de 80%. J’imagine qu’à l’époque du maître chinois, on ne parlait pas en pourcentage – la trace la plus lointaine d’un signe équivalent remonterait en effet à 1425 – et que le récit a été modernisé pour être adapté à nos modes de représentation chiffrés. Avant Montaigne et sa modération, Confucius, et bien d’autres auparavant, nous rappelaient que la quête de ces derniers 20% – par ailleurs très complexe – était superflue, et que nous n’avions pas besoin d’eux pour être suffisamment comblés et heureux… A l’ère du toujours plus, de la sur-consommation-exploitation-spoliation… à outrance, de l’insatisfaction chronique voire pathologique, cette piqûre de rappel est plus que bienvenue. D’autant que 80%, c’est encore beaucoup trop !

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