Photo-graphies et un peu plus…

Not that cool

Cela partait pourtant d’une bonne et généreuse intention, cette balançoire accrochée solidement à ce A géant… sauf qu’à chacun de ses passages, la jeune fille manquait de s’embrocher aux fers de lance du portail métallique. Un jour, lasse de ces dangereux allers-retours qui l’obligeaient à se contenir, elle s’est puissamment élancée pour se jeter dans le vide et passer au-dessus de la piquante haie verte. En atterrissant sur le trottoir de l’autre côté de la grille, elle n’était déjà plus cette figure en deux dimensions jusqu’à présent condamnée à vivre à la surface de ce mur-prison, derrière les barreaux. Au contact de l’air, la jeune fille avait instantanément pris du relief et avait déjà disparu en se fondant rapidement dans la foule, comme n’importe qui. Sur le mur de briques, la balançoire, abandonnée, était désormais vide… Pas pour très longtemps. Dès le lendemain, un peintre viendrait écourter ce moment de solitude en dessinant un petit garçon. Le 7e depuis le début de l’année…

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Parfois, la fiction et la réalité semblent étrangement connectées, comme si la seconde n’était finalement que le prolongement de la première. Ou réciproquement… Et là, concrètement, on sauterait volontiers dans la fiction pour voir où nous conduirait ce van. La portière s’ouvrirait, on s’installerait innocemment à la place du conducteur. Par chance, dans cette fiction-là, on n’aurait pas besoin de clés pour faire démarrer l’engin. Une simple pensée et le moteur se mettrait en marche… Sur la route, on prendrait trois ou quatre avides de fiction et on filerait droit ramasser du maïs dans un champ artificiel situé en bordure des studios de Georges Lucas avant de survoler le Bosphore, un parachute accroché au véhicule, pour voir les Derviches tourner… Oui, oui…

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La promenade photographique peut avoir plusieurs buts. Celui de recueillir de nouvelles images. Ou encore d’alimenter une série pré-existante. Dans les faits, tout cela à la fois… C’est ensuite que s’opère le tri. En balade, mes yeux sont donc notamment à l’affût de jeux de lettres opportuns même si fortuits. Le fait qu’ils le soient, fortuits, est d’ailleurs encore plus jubilatoire… La fenêtre d’observation est très courte à chaque fois. L’étrangeté ne se remarque en effet que le temps d’un clin d’œil. Trois exemples récents de ces amuse-rues !

Je n’ai vu le duo voiture – église que 5 secondes et pourtant, le AT de la plaque d’immatriculation m’a sauté aux yeux ! Une voiture affichant son athéisme devant le temple de la religion, j’ai trouvé cela très cocasse. En prenant la photo, j’ai même pensé transformer le M en H. Cela aurait été parfait. Mais un mensonge… J’ai donc décidé que la voiture s’auto-(ah ah ah)-proclamait athée. AT-ME. Bref.

J’ai passé autant de secondes devant cette vitrine, d’abord attirée par l’aquarium coloré, puis, rapidement, par les images qui passaient en boucle sur les téléviseurs tapissant les murs de la boutique. Un documentaire sur les poissons ! Océans. Ô c’est beau ! Là aussi, immanquable. Même si l’appareil photo se trouve au fin fond du sac…

Enfin, la dernière. Une magnifique erreur de fabrication au rayon « Images et évavion » d’un Relais H. C’est évidemment « Images et évasion » qu’il faut lire et c’est ce qu’on lit si l’on ne fait pas vraiment attention… Sauf que là, nous sommes dans un aéroport et que le mot « évavion » peut alors prendre une toute autre signification. Un mot valise (ça tombe bien, à l’aéroport) ? L’évavion devient donc l’évasion qui se fait par avion ! Alors, à quand la prochaine évavion ?

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Toujours commencer la semaine avec un brin de ciel bleu, de hauteur et d’ailleurs !

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