Sur le fameux Walk of fame à Hollywood, il y a deux catégories d’étoiles carrelées : celles autour desquelles tout le monde se presse, se fait prendre en photo et/ou s’extasie en revivant intérieurement le moment où ladite star a effectivement inauguré son étoile – Michaël Jackson, Daniel Radcliffe, Steven Spielberg, Sharon Stone, Will Smith, Woody Woodpecker … – et celles à côté desquelles ce même monde passe sans s’arrêter ou pire, en les piétinant comme si elles n’existaient pas. Il ne s’agit pas là de dénigrement, seulement d’ignorance : le nom inscrit en lettres d’or au centre de l’étoile ne résonne plus ni dans le cœur ni dans l’esprit des visiteurs d’un XXIe siècle à la mémoire cinématographique courte et sélective. Has been. Raison plus que suffisante pour s’attarder sur ces étoiles abandonnées ne recevant plus aucun regard admiratif depuis des lustres ou pas d’ailleurs.
Ainsi en est-il de Doris Roberts, que l’on ne confondra pas avec Julia, toute seule sur son bout de trottoir noir pailleté réfléchissant les éclairs de notre astre brillant. Doris pas Julia même si Julia a été Viviane, qui a arpenté un bout de trottoir voisin. Le coup de projecteur est fortuit, motivé par cette injustice faisant rage sur ces quelques mètres linéaires : je ne sais pas qui est Doris Roberts, j’en sais donc autant sur sa vie d’artiste, c’est-à-dire rien. D’abord, née en 1930, Doris Roberts, actrice de télé, cinéma et de théâtre, est toujours vivante. C’est une information importante. Elle dira d’ailleurs sûrement quelque chose aux amateurs de la série comique « Tout le monde aime Raymond » (Everybody loves Raymond en VO) pour lequel elle a remporté 4 Emmy Awards – même si la probabilité pour que ces derniers tombent sur cette page est assurément minime -, son plus grand succès en 60 ans d’une carrière ininterrompue. Il est aussi dit dans sa bio qu’elle a écrit un livre de cuisine avec une autre personne, littéralement « As-tu faim chéri ? Vie, rires et lasagnes », tout un programme alimentaire sur lequel je ne m’étendrai pas ! Et on sait, depuis le récent L’homme invisible, ce que signifie réellement ce subtil « écrit avec »… Enfin, Doris Roberts, très impliquée dans des œuvres humanitaires, vit actuellement dans une maison anciennement possédée par James Dean. Au sens premier du terme. D’ailleurs, il a une étoile, James Dean ? Oui, au 1719 Vine Street, autant dire, du côté des oubliés…
C’est étrange, il semblerait que le déconfinement fasse plus peur que le confinement. Comme si, bien qu’au départ, c’est l’enfermement qui nous effrayait, nous avions désormais plus peur d’être dehors que dedans. Ou plutôt, dehors avec les autres. Malgré Aristote, qui proclamait déjà dans une très très lointaine galaxie, que l’homme était un animal social. […]
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Share on Facebook“Sur une branche, perchée avec…”, un nouveau rendez-vous avec un membre de l’écho-munauté… Pour bien commencer la journée, un peu de lecture avec Matthieu Fargeas. Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Une grande place. Enorme en fait ! En réfléchissant à ta question, je me suis aperçu que je pourrais en […]
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