Vous savez ce qui me plaît le plus ici ? Ce n’est pas tant que ces adultes oublient qu’ils le sont, ainsi que toutes les conventions connexes associées à cet état parfois trop sérieux, et décident, de fait, de dévaler cette dune haute d’une cinquantaine de mètres en courant, accueillant ainsi grains de sable et chutes éventuelles à bras ouverts. Non, c’est qu’ils s’y attèlent aussi joyeusement sachant qu’arrivés en bas, au niveau de la mer du Japon, ils devront la remonter. Et ce retour sera autrement plus long et difficile que cet aller…
L’île de Hong Kong a un côté pile – la mégapole vibrionnante archi saturée que l’on imagine sans effort – et un côté face – un littoral globalement paisible avec des plages de sable blond très prisées le week-end, des promenades longeant l’eau, des pieds-à-terre avec vue sur mer et même un bout de montagne verte que l’urbanisation galopante et trébuchante effacera assurément d’ici quelques années. Il faut imaginer ici d’autres immeubles de 25 étages de part et d’autre de ceux-là, auxquels s’ajoutent des maisons accrochées aux collines… Dans cette espèce de non-sens architectural auto-destructeur – aveuglés, les promoteurs réduisent progressivement à néant ce qui faisait l’intérêt de ce côté face : la nature y était reine – et d’irrespect apparent à l’égard de la terre, surgit une étrangeté. Un trou. Une béance volontaire au coeur de l’un de ces géants de béton armé. Car, sans ce trou, figurez-vous que le dragon vivant pacifiquement dans la montagne ne peut plus aller se jeter à l’eau pour se rafraîchir ; sans ce trou, l’énergie vitale ne peut plus circuler entre les hauteurs et l’océan. Cet espace vide incarne à lui seul ce paradoxe incroyable, et difficilement assimilable, entre la persistance de cet art millénaire noble à l’approche holistique visant l’harmonie – les principes du Feng Shui – et cette propension contemporaine à vouloir dominer son environnement par la force. Comme si ce bout de rien suffisait à compenser cette envie de tout…
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Un tour du Soleil en duos : 6e année en cours
Pour (re)découvrir en un clin d’œil et sur une seule page les micro-histoires photographiques publiées en ces lieux virtuels :
- entre le 22/02/2010 et le 22/02/2011, voici Un tour du Soleil en duos…
C’est étrange, on dirait que j’ai un peu le trac… Je teste virtuellement différentes deuxièmes phrases – celle-ci donc – en nettoyant nonchalamment les lettres de mon clavier comme s’il s’agissait de l’urgence du moment. C’est le trac, ça, non ? Un de ces petits gestes apparemment anodins qui nous trahissent lorsque nous sommes confrontés […]