J’ai trouvé la solution à une déconvenue photographique survenue il y a quelques jours… Petite pause dans un grand parc de la ville. Des bruits de percussion. Et devant les musiciens, un groupe de danseuses. Elles sont six, sept, prof comprise. Cours de danse africaine. Très sportif, et, de fait, très impressionnant. Il y a deux photographes très équipés à côté d’elles. Au bout de quelques minutes, je sors naturellement mon petit appareil photo et prends quelques images. Cadrage lointain, des silhouettes en premier plan, des buildings en arrière plan. Quelques minutes plus tard, je m’approche un peu plus. Je suis à 10 mètres, 15 mètres peut-être. Et continue à faire quelques clichés. Un peu plus serrés, mais sans plus. A la fin du cours, une des danseuses me rattrape alors et me demande d’effacer toutes les photos prises. Me dit que je n’ai pas le droit. Que des photographes professionnels sont là , avec leur autorisation. Je m’exécute et efface une à une toutes les photos. Elle reste à côté pour vérifier que je n’essaye pas d’en conserver une ou deux…
Bon. Que stipule la loi pour le droit à l’image dans un lieu public ? Agacement saisi mais je pense que les images au cadrage large n’enfreignaient aucune loi, les danseuses n’étant pas reconnaissables et faisant partie d’un ensemble incluant d’autres éléments graphiques. Et quid du reporter ? Dans le feu de l’action, fait-il signer une autorisation de diffusion aux personnes qu’il photographie ? Bref, en attendant d’en savoir plus, j’ai trouvé une parade : ne pas montrer de visage ! En l’occurrence, ce guitariste au corps gaston-lagaffien m’a facilité la tâche : il joue tête baissée. Ce qui aurait pu être à nouveau problématique s’il avait été chauve. Ce n’était, heureusement, pas le cas. Loin de là.