tags: affiche, art, art moderne, artistes, critique, dos, enfant, Jardin des Tuileries, message, mots, Paris, silhouette
Un même homme – l’un affichant un sourire naïf de période pré-électorale, l’autre le sérieux de la mission acceptée -, deux opinions diamétralement opposées rendues publiques à des milliers de kilomètres l’une de l’autre et quelques mois d’intervalle. A l’espoir bombé en noir sur la porte condamnée d’un immeuble d’un Brooklyn en pleine réhabilitation répond un portrait désormais devenu icône assorti d’une légende lapidaire, War criminal, collé sur un distributeur de The stranger, journal culturel de Seattle. Cette juxtaposition, violente, avec l’étranger, ne peut être fortuite.
Curieusement, cette critique ouverte de Barack Obama me surprend presque. C’est en fait la première fois que je croise le chemin d’un témoignage négatif à son égard sur le territoire états-unien. Comme si, après avoir été porté aux nues et présenté comme le leader d’un monde nouveau, son messie, l’homme, un temps Intouchable, était redevenu un homme, politique, comme un autre, donc ouvertement critiquable. Nul doute que la mort du « pire ennemi de l’Amérique » ou du « terroriste le plus recherché du monde », une décennie après l’inoubliable nine eleven, jouera massivement en sa faveur… Quel graffiti, quel autocollant, quel message naîtront alors de ce que tout le monde presque entier qualifie déjà de « bonne nouvelle » ?
« De la photo de parkinsonien ! » C’est un commentaire qui m’a été fait indirectement, un jour, suite à la présentation, par une tierce personne, d’une sélection de photos « légèrement » mouvementées sur Paris. Certaines ont pris ici dans Des fils de lumière… L’image ci-dessus n’en faisait pas partie. Je l’ai captée après. Un soir de pluie. Comme quoi, certains commentaires glissent sur nous comme une goutte d’eau sur une peau bien lisse… Et puis, je ne sais pas pour qui il était le plus désobligeant. Les parkinsoniens ou moi ? Montrer ce que l’on fait expose évidemment à toutes sortes d’avis. C’est la règle du jeu. Et faire la part des choses s’apprend… Mais où ?
Quoi qu’il en soit, j’aime la photo bougée. J’aime – même si, du fait du principe même de l’image fixe, cela peut sembler être une aberration – prendre des photos en marchant, tout en portant malgré tout une réelle attention à ce que je mets dans le cadre. J’aime la danse des lumières sur le macadam luisant, la convergence des courbes colorées ou au contraire, leur fuite organisée, les métamorphoses des éléments capturés. Au final, le nouveau monde qui se crée en secret dans la petite boîte noire, irréel, et que l’on découvre, a posteriori, au sec, avec empressement, telles des friandises dans une pochette surprise. J’aime le côté indéfini de ces images, prises dans la précipitation (c’est de circonstance…) ou pas (certains bougés sont très réfléchis…), comme s’il s’agissait de photos volées. Volées à qui ? A quoi ? A l’instant, je crois.
3 Share on Facebook
Share on FacebookParfois je me plais à croire que sans les battements d’ailes ininterrompus de dizaines voire de centaines d’oiseaux, les nuages nous tomberaient sur la tête… 7 Share on Facebook
Share on Facebook10 Share on Facebook
Share on Facebook