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J’aime beaucoup ce que cette dame, profitant de sa pause pour arpenter le salon du moment installé à la Bourse du travail, a fait avant que je ne la prenne malgré tout en photo car je m’imaginais déjà écrire sur ce qu’elle avait fait, que j’avais observé avec amusement, sans pouvoir le capturer car totalement impromptu et inattendu. Heureusement, l’image peut être déconnectée du récit. Cette dame s’est arrêtée au niveau du stand de la galerie précédente, comme là, en veillant bien à rester de l’autre côté d’une frontière invisible qui marquerait son entrée, elle a jeté un regard circulaire sur ce qui était présenté sur les parois temporaires et puis, prise d’un insondable dépit, a haussé épaules et sourcils avant de poursuivre son chemin pour donner une deuxième chance à l’art contemporain… Mais nous ne sommes pas dans un film hollywoodien, où tout se finit toujours bien : aucun roulement d’épaule cette fois-ci, mais un coup d’œil rapide manifestement destiné à confirmer ce qu’elle commençait à penser : « C’est n’importe quoi ! » suivi d’un demi-tour dare-dare car c’en était déjà trop… Face aux « C’est magnifique ! » de rigueur côté visiteurs officiels et à leurs interprétations farfelues quant aux intentions probables des artistes contemporains (que je ne jette pas avec l’eau du bain), ce petit moment de vérité et de fraîcheur était un vrai délice…