… sur ciel moutonneux. On se croirait au beau milieu des plaines du Nevada, prêt à voir jaillir un liquoreux nectar noir à prix d’or. Que nenni ! Nous sommes à Paris, sur un chantier de parking. Ce qui mène malgré tout à une question existentielle : « Dis papa, comment on fait les parkings ? » Souterrain et lorsqu’il n’y a rien au dessus, je précise. « Et bien, tu vois ces tubes là… » Naïvement, je les imagine creuser un immense trou et monter les étages par le plus bas, un peu comme les fondations d’un immeuble.
Et bien, il y a une autre option, vraisemblablement choisie pour ce grand hôtel à autos : bâtir, sans passer par la plaie ouverte, les niveaux – planchers, en fait – un à un, à commencer par le premier, qui une fois construit, consolide la surface et permet de creuser le 2e niveau et ainsi de suite jusqu’au plancher le plus proche du centre de la terre… Cela requiert l’utilisation d’une machinerie aux noms totalement ésotériques pour le béotien : berlinoise, colonne jetting, poteau moulé, poutre buton, jupe injectée, pointe filtrante et autre paroi moulée à l’Hydrofraise. Où la naissance d’un parking devient un véritable poème…