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Barro, c’est fini ! Ma série Humberstone est au bout du rouleau mais bien au chaud !
Après avoir réalisé plusieurs expositions personnelles et collectives, BarrObjectif était finalement mon premier festival… Jusqu’à présent, je n’osais pas trop… C’est souvent bête les freins que l’on se met soi-même.
Je tenais à nouveau à remercier toute l’équipe bénévole du Festival BarrObjectif qui a fait un travail incroyable, à tous les niveaux, pour que ce 20e festival soit une réussite totale ! Et il ne laisse en effet personne indifférent tant les travaux présentés sont puissants et remuants. Un face à face avec la réalité qui n’est pas toujours facile à gérer, mais qui est plus que salutaire pour qui veut connaître un peu plus le pouls de la planète…
Quant à moi, j’ai déjà évoqué sur mon profil FB (que j’alimente plus que ce site depuis un an) mon bonheur en découvrant, tirée en grand grand, ma série Humberstone KNO3 E252, plantée dans une prairie, derrière un petit muret, le long d’un chemin faisant la transition entre deux espaces très forts, pouvant ainsi faire office de mini sas de décompression (ce que l’on m’a dit à plusieurs reprises). Je ne pouvais rêver mieux…
Contrairement à la plupart de mes expositions ayant eu lieu à Paris, donc, avec beaucoup de têtes connues parmi les visiteurs, à Barro, c’était l’inconnu total et c’est aussi une grande chance que de pouvoir s’exposer à de tout nouveaux regards. Je me suis donc plantée là, devant mon mur, pendant 3 jours, du matin au soir, pour rencontrer les visiteurs (ce qui inclut les scolaires du primaire au lycée, et une improbable interview sur ma perception de la folie – vous avez 5′ 🙂 ), leur raconter l’histoire de cette ville abandonnée, le contexte dans lequel elle s’inscrivait et la réflexion personnelle dont elle était une trace éphémère, et répondre à leur principale question sur la couleur de la série…
J’ai adoré répéter cette histoire des dizaines et des dizaines de fois, j’ai eu des échanges très émouvants avec beaucoup de personnes, je me suis sentie tellement chanceuse et gâtée lorsque, en m’écoutant, un beau et large sourire – celui des yeux, celui de la bouche – se dessinait progressivement sur leur visage. Quel bonheur ! Merci à vous, chers anonymes, de vous être ainsi arrêtés sur mon chemin et de m’avoir transmis, par vos émotions spontanées, une énergie incroyable pour la suite !
Bref, même si je n’ai jamais interprété Edith tout en imitant souvent le piaf, merci la vie 🙂
Et bon début de semaine à tous !
Vous pouvez voir l’intégralité de la série ici et aussi me commander le livret qui reprend toutes les images en me contactant par mail. Bien évidemment, si vous aviez envie d’accrocher une de ces images sur un mur de votre salon, c’est aussi possible…