Photo-graphies et un peu plus…

Goutte à goutte mélancolique

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Les goûts changent avec les modes, mais aussi avec l’âge. Il paraît. C’est logique en même temps – nous ne sommes pas, à 60 ans, la personne que nous étions à 40, encore moins à 20, et pouvons donc, à ce titre, être attiré par des choses différentes selon ces périodes de notre vie – mais c’est aussi inquiétant – en fonction de quels critères ces goûts évoluent-ils et vers quoi ?

En fait, je me pose une question très précise et très sérieuse : suis-je condamnée à aimer les motifs à fleurs voire les tableaux avec des « petits chats » appelés encore chatons ? Non que cela soit un mal… Pour tout dire, je n’éprouve aucun ressentiment négatif envers les fleurs ni les « petits chats » (encore que…) mais j’ai parfois l’impression, en voyant mes congénères plus âgées s’enthousiasmer devant ce type d’incarnations, que c’est un passage obligé dans la vie, indépendant de notre volonté, un peu comme la mort. Et surtout, je ne vois absolument pas comment je vais passer de « Ce sont juste des fleurs ! » et d’une indifférence totale à l’égard des chats à « Regarde comme il est mignon ce petit chat tout tigré ! » ou « Pas mal, cette nappe à pâquerettes ! ».

Pourtant l’évolution est bel et bien en marche, sans que je n’en ai réellement conscience… sauf lorsque je décide d’écrire un temps sur les goûts et les couleurs. Par exemple, il y a quelques années, je n’aurais jamais pris cette photo de parterre floral. Qu’il se trouve à Osaka – « oh, regardez les fleurs qu’ils ont au Japon ! » – ne joue qu’un rôle mineur dans cette réalité. Je serais passée à côté, en le regardant néanmoins, mais pas plus. Heureusement, je ne suis pas encore capable d’énumérer les fleurs qui le compose. Je me contente d’en apprécier la composition, la variété des espèces et des couleurs. Une partie de moi essaye de se rassurer en se disant qu’un tel feu d’artifice de couleurs relève presque de l’art. L’autre me lance sadiquement : « Tu vieillis ma fille… La prochaine fois, ce sont les petits chats que tu prendras en photo ! »

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Savez-vous quelle est la pire heure de la journée ? « Celle de son réveil ? » me lance l’assemblée en délire. A en croire ce brouhaha inattendu, c’est manifestement (un mot que j’ai utilisé quatre fois en septembre et que, vraisemblablablablement, je trouve assez à mon goût donc !) le cas pour beaucoup de personnes. Mais pas le mien ! L’heure du réveil, même matinale, enfin, très matinale j’entends, marque le début d’une nouvelle journée pleine de promesses et c’est toujours formidablablablable ! Non, à mes yeux, la pire heure de la journée, c’est l’heure perdue.

Mais attention, il ne faut pas qu’elle soit perdue n’importe comment. J’exclus donc l’heure à tourner dans son quartier pour trouver une ?!pu,k de place où se garer sa voiture, ou l’heure à regarder une émission que l’on n’aime pas à la télévision, ou l’heure à patienter à une caisse au supermarché un samedi matin, ou l’heure à chercher cette chemise-là-que-je-portais-l’autre-jour-je-m’en-souviens-très-bien, ou l’heure à attendre que le temps passe sur son canapé en fixant la tige de l’orchidée en face de soi, ou l’heure à refaire ce que l’on vient de mettre une heure à accomplir sans réaliser que l’on était parti dans la mauvaise direction dès le départ… Blablabla. Des choses comme ça.

Je parle de ce laps de temps compris entre la fin d’un rendez-vous, que l’on ne pouvait pas vraiment anticiper, et le début d’un autre, fixé en fonction de celui dont on ne pouvait connaître la fin… Trop court pour rentrer chez soi et se poser un peu car à peine arrivé, il faudrait repartir illico pour ne pas être en retard. Mais aussi trop long pour se rendre à l’entrevue suivante sans être trop en avance et donc avoir à se demander comment occuper le temps restant, malgré tout pas assez long pour entreprendre quoi que ce soit de consistant… J’essaye, autant que faire se peut, d’éviter ces heures perdues car elles ont le don de m’exaspérer. Mais, malgré toutes les précautions, il m’arrive régulièrement d’en passer par là. J’erre alors pendant une heure en pestant contre mon manque d’organisation, en maugréant dans ma barbe tout en comptant les chewing-gum désormais intégrés au bitume à force d’avoir été piétinés, et j’arrive énervée à mon rendez-vous suivant, en faisant preuve d’une mauvaise foi totalement assumée qui décontenance mon interlocuteur initialement tout guilleret et virant rapidement à l’interdit : « ça fait une heure que j’attends !! ». Blablabla.

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