Photo-graphies et un peu plus…

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.. paraît, mais c’est . vérifier, que nos yeux, bien qu’ils voient tous les mots écrits noir sur blanc (.. .. d’autres couleurs) sur une feuille, une page, .. écran, .. fixent pas les mots .. moins .. trois lettres. Ils .. .’. arrêtent pas, .. les retiennent pas. C’est, . .. méprendre, .. subtilité qu’il . . entre .. fait d’entendre .. celui d’écouter. .. peut, .. effet, tout . fait entendre une conversation sans pour autant l’écouter, c’est-à-dire .. souvenir exactement .. son contenu. Comme .. peut parfaitement interpréter correctement cette image même .’.. .. manque quelques pièces maîtresses : derrière .. grille, .. ligne blanche .. poursuit .. retombe sur elle-même après son passage . l’ombre, l’homme . bien deux bras .. deux jambes même .. .. n’en voit qu’un .. chaque… .. peut donc lire .. texte .. .. comprendre .. sens sans pour autant passer .. revue tous les mots qui .. composent. .. fait, pour aller directement .. but .. vous épargner tous ces détours oculaires, .’.. pris .. liberté .. supprimer ces mots .. une .. deux lettres. Ainsi suis-.. sûre que vous vous concentrerez sur ceux, plus longs, finalement écrits (même .. les autres auraient .. l’être aussi, écrits), que vous tenterez .. reconstituer .. puzzle .. .. retrouver les binômes .. trinômes manquants, ceux-.. même qui n’apportent pourtant aucune information essentielle . .. texte . trous dont .. sens vient . m’échapper…

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category: Actus
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… sauf en cuisine ! Ne vous êtes-vous jamais entendu dire à un camarade de cuisine, avec un ton presque catastrophé : « Mais, ce n’est pas comme ça que l’on coupe les tomates ! » (ou les concombres ou les pommes de terre, enfin, un aliment qui ne s’ingurgite pas entièrement !) ? Vous êtes malheureusement totalement sincère et imaginez déjà la petite salade de saison dont vous avez soigneusement choisi tous les ingrédients au marché le matin même ratée car ces fameuses tomates sont coupées de façon aléatoire et non pas en de belles rondelles ou des cubes réguliers comme vous l’auriez fait, vous, si vous vous en étiez occupé. Mais non, vous, on vous a confié le maïs… La belle affaire ! Vous êtes en effet persuadé que la façon dont on coupe une tomate, un concombre, une pomme de terre a un impact non négligeable sur son goût final. Oui, évidemment, c’est ridicule.

Mais, pour une raison totalement obscure, vous le croyez fermement. Le plus terrible est que ce genre de détail totalement insignifiant peut être prétexte à dispute. Pas une grosse, bien sûr, sauf si il y a des précédents en matière de divergences culinaires… Et là, ça passe pour une faute de goût. Ce qui est beaucoup plus grave ! Le fait est que celui qui  aime faire  la cuisine croit toujours (allez, souvent) que sa méthode est non seulement la bonne, mais aussi la meilleure. Cela explique notamment qu’après quelques tentatives de collaboration, il se retrouve seul à la faire, la cuisine (qui n’est plus un plaisir mais un examen de conduite)… Le chef étant rigide, mais pas bête, comprend, au bout de quelques mois et après avoir fait des essais de salade composée avec des ingrédients coupés de façon totalement différente de ce qu’il ferait naturellement, et constaté, avec dépit, qu’elles avaient toutes le même goût, qu’il doit revoir sa copie. Evidemment, il pense toujours que sa méthode est la meilleure, mais il se contente de lancer un : « Tiens, tu coupes tes tomates comme ça, toi ! ». « Oui ! ça te pose un problème ? » « Non, non… En rondelle ou coupé n’importe comment, au final, dans la bouche, ça a le même goût, hein ? » « Bah oui ! » « Bah oui… »

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Il est des questions que l’on se pose chaque jour – hum, quelle cravate pourrait bien aller avec cette chemise ? (même si, soit dit en passant, ni l’une ni l’autre n’est nouvelle) – et d’autres que l’on ne se pose jamais (et qui, par principe, n’ont pas de réponse au moment où on se la pose). Si je donnais un exemple, je me contredirais puisque j’évoque cette famille de questions que l’on ne se pose jamais… Et le mot s’arrêterait là. Trop facile. Donc, un exemple. Prenons ce beau poisson aux reflets argentés. Raide mort sur une couche de glace que l’on devine épaisse, qui a aussi capturé quelques bulles  alors même qu’elles tentaient désespérément de remonter à la surface. De l’air ! Il y a même un sac en papier ! La glace est impitoyable. On ne le voit pas ici, mais il faut me faire confiance : cette portion de glace fait partie du lac Michigan. Il est là, tout autour, partiellement gelé.

Et sur les bords du lac, près de la marina, quelques poissons, surgelés, jonchent mystérieusement le sol. Comme surpris par la glace alors qu’ils faisaient un triple salto arrière. Le temps d’imiter leur ami Flipper (ils ont vu la série dans le bocal), la surface de l’eau gelait et les voilà qui tombaient à pic (à glace, ah ah ah) sur une masse fraîchement solidifiée, incapables alors de regagner les eaux encore liquides du lac. Congélation lente et sans douleur (poisson assommé au moment de sa chute) pour ces vertébrés aquatiques dont ne veulent même pas les mouettes. Elles savent bien qu’il ne faut pas consommer de produits  déjà congelés… D’où la question que l’on ne se pose jamais : comment font les poissons pour (sur)vivre sous une épaisse couche de glace, sans eau (en tout cas, moins), sans chauffage (aucun échange avec l’extérieur), sans électricité (le soleil ne peut plus passer à travers) et forcément moins de vivres ? Car c’est sûr, ils peuplent toujours le fond des lacs figés puisque certains les pêchent… Alors ? Des idées ?

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