Photo-graphies et un peu plus…

Les rais ardents du soleil assèchent tout, les cours d’eau, les herbes folles, les yeux marrons. Une cascade d’eau sur ces attributs voyeurs résout tout. Enfin, en partie… Si le flot, comme la pomme, file rapidement rafraîchir l’humus, une fine pellicule d’eau fait de la résistance et reste fermement amarrée aux yeux. Rideau.

En un rien de temps, tout ce qui était parfaitement défini et identifiable perd la mémoire. Le flou total, qui fait naître de nouvelles formes. Arbre de Noël aux branches attirées par les hauteurs serties de guirlandes estivales aux boules de ciel bleu, de lumière blanche et de feuilles vertes. Mélange confus et inextricable de billes abstraites impossibles à attraper. Magma magnifique que l’on ne peut toucher qu’avec les yeux. Embués.

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Les larves inertes et suantes que nous sommes en ces jours de fortes chaleurs nous feraient presque regretter l’évolution. Si seulement nous étions encore des poissons ! Mais c’est fini depuis belle lurette, ce temps-là. Alors, à défaut, on se prend à rêver d’avoir une douche froide qui nous suit en permanence. Certes, difficilement réalisable et pas du tout développement durable. Plus simplement alors, avoir les pieds dans l’eau ? Un pédiluve privé sous le bureau ? Mieux, c’est la maison qui doit avoir les pieds humides. Une petite chaleur ? Et hop, en nage, on se jette par la fenêtre sans craindre de s’échouer sur un sol bétonné se délitant sous l’effet des rais ardents de l’astre brillant sans pitié. On se fond dans l’eau, on batifole, on s’éclabousse, on se régule, puis on se réveille, car ceci n’est pas une maison. Ceci est un ponton désaffecté déguisé en maison avec fenêtres, toit pointu et cheminée. Désillusion optique. Bon, revenons aux fondamentaux : qui a pris la bassine ?

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Après les avoir tant attendus – le soleil et son corolaire, la chaleur -, et à peine une semaine après les avoir enfin eus, nous en sommes tous là ! A vouloir mettre les pieds dans l’eau pour faire un tant soi peu diminuer la température de notre corps absorbant… Peu importe le costume ou le tailleur, la chaleur bannit les réserves sociales ! Pour ceux qui n’ont pas la mer à portée de pieds, les villes regorgent de canaux, bassins et de fontaines publics, pris d’assaut dès les premières heures de la journée ! En dépit de toute règle élémentaire d’hygiène, on s’y jette, on s’y noie, on y boit la tasse, on s’y asperge dans une allégresse quasi juvénile, avant de s’allonger sur une serviette de plage comme si on y était… De doux moments de légèreté pour compenser la lourdeur atmosphérique !

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… et savoureux. Mais un combat contre quoi ? contre qui ? Contre l’enchaînement des événements ? Contre le déchaînement des éléments ? Contre le temps, finalement, encore et toujours… On a beau voir les vagues venir, s’avancer inlassablement vers la côte avec la houle comme un escadron de fantassins bien remontés, on ne sait jamais quel spectacle elles vont offrir en se heurtant à la digue. Il y a, en théorie, tout un protocole à respecter lorsque l’on s’attaque aux eaux internationales se mouvant avec des idées pacifistes clamées haut et fort… Le regard choisit une vague, décide qu’elle a un fort potentiel explosif et la suit seconde après seconde avec une excitation certaine. Car, soyons clair, par jour de grande marée, ce que le regard attend, ce que le corps attend, c’est la puissance, la force de l’eau contre la terre, la bataille de la Nature contre les murs que l’homme a érigés pour s’en protéger. Quand il devient certain que la vague élue fera bien ce que l’on attend d’elle, commence alors la négociation, celle de la distance à garder entre toutes choses pour que chacune soit respectée… La marge de manœuvre est ténue, regard et corps s’approchent de la frontière, l’apprivoisent pas à pas, car ce qu’ils veulent sentir, voir, saisir au plus près, c’est le contact, la confrontation, la dispersion, ce moment où l’eau est arrêtée net dans sa course par la pierre solidaire et se mue instantanément en main de fer pour aller s’échouer dans un sublime fracas sur le sol…

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Il peut arriver au faiseur de photo d’être frustré de ne capter « que » l’instant lorsqu’il déclenche. Qu’il achète une caméra, pourrait-on lui lancer ! Oui, sauf que, le faiseur de photo ne veut pas forcément enregistrer le mouvement pour autant… Ce qui l’intéresse parfois, c’est de capturer la trace laissée par le temps qui passe, comme des rides sur le visage ou la lumière se faufilant un chemin à travers le feuillage sur un plan d’eau. Temps de pause. Des canards qui batifolent hors champ, une eau qui se met à onduler, des reflets qui dansent de façon anarchique. L’expectative. On ne sait jamais quelle image va découler de ces concours de circonstances ou rencontres hasardeuses d’éléments issus de mondes parallèles et au cours desquels le faiseur de photo accepte de perdre la main.

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Cela faisait quelques mois qu’elles patientaient dans un disque de plus en plus dur… Voici une nouvelle série de photos pour finir cette semaine avec une petite note d’humour et de légèreté. Enfin, c’est à espérer…

Direction Stockholm et les clichés suédois

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Essayer de capter ce moment où, au bout de son élan, l’eau, lourde d’elle-même, atteint son point culminant, s’arrête, avant de retomber dans un fracas tonitruant… C’est la ola sur la digue dong, salle improvisée pour les badauds matinaux. L’audience applaudit et guette déjà la prochaine vague. Il y en a toujours quelques-uns, téméraires ou fous, pour s’approcher de la scène, ce rideau d’eau venant du sud. Douche froide et éclats de rire assurés. Fascination enfantine face à ce déchaînement tout naturel et récurrent. Celui des grandes marées.

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Quelles raisons doivent présider au choix de la photographie du jour ? En faut-il d’ailleurs ? Quelles pourraient-elles être ? Bien penser à équilibrer les images horizontales et verticales, les tonalités de couleurs, les environnements, les ambiances, les lieux de prise de vue, les sentiments qu’elles peuvent générer, les vues de paysages et celles de personnes (souvent minuscules)… Peut-être aussi, avoir quelque chose à raconter dessus…

Aujourd’hui, j’hésite entre deux images. Quelqu’un choisit pour moi. Ce sera le reflet lissé par le courant de cette bâtisse strasbourgeoise capturée un soir d’automne. Pourquoi celle-ci, je demande ? Parce qu’elle est jolie. C’est une raison. Subjective, mais une raison quand même…

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Le moment où une vague vient s’écraser sur un rocher est peut-être le seul où l’eau de mer coupe le cordon et se désolidarise de la masse infinie que l’ensemble compose. Subitement, le tout se mue en parties, en giclées, en gouttes, qui se dispersent de façon anarchique, comme pour mieux apprécier leur liberté soudaine et tout aussi éphémère…

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… ou, de l’eau ! Il est des endroits où l’on revient régulièrement et auquel l’on trouve toujours quelque chose de spécial. Ce bassin où se reflètent les humeurs du ciel, et d’où cette photo a été prise, en est un. Il reviendra !

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