Photo-graphies et un peu plus…

Ou l’addition, selon l’endroit où l’on se trouve. Celle que l’on a à régler lorsque l’on va au restaurant. A deux, c’est facile. Mais évidemment, plus le nombre de convives croît, plus la situation devient potentiellement complexe. A la fin. Au moment fatidique. Celui où le serveur vient apporter la petite assiette. Je n’invente rien. La chose est tellement commune que Muriel Robin en a fait un sketch mémorable. « Pardon, Myriam, ça t’ennuie qu’on partage ? » J’avoue avoir été une Myriam par le passé, celle qui n’avait commandé qu’une salade parce que un peu ric-rac et qui n’avait donc pas spécialement envie de participer à l’achat de la côte de bœuf – assiette de cèpes du voisin, néanmoins ami, dans laquelle elle aurait volontiers croqué.  Et puis, allez demander une addition séparée à nos serveurs français ! Au mieux, on vous ramène la carte. Assurément, cette question de l’addition est culturelle. Il y a même une page Wikipédia consacrée à la question où l’on apprend que les Italiens sont les plus pro-partage…

Bon, allez, traversée de l’autre côté de l’Atlantique pour un de ces petits détails du quotidien dont je raffole. A Montréal donc, la question de l’addition – que dis-je, la facture – commune ne semble pas se poser. Que vous soyez 4 ou 11, on vous fait des factures séparées le plus naturellement du monde. Cas à la fois récent et épatant pour la petite française ayant encore en mémoire la tête du dernier serveur français à qui a été demandée une telle opération : 11 à table, avec des commandes prises à des moments différents pour cause d’invités arrivant progressivement, et changeant de place pendant le repas. Un plat par ci, une bière par là, et puis une autre… A la fin du repas, 11 notes différentes et pas une erreur. Pas de malaise à table (ils sont habitués, eux), même si un autre calcul attend tout le monde : le service. Pas compris dans la dite facture. Ajouter 10 à 15%, ou, faire la somme des deux taxes TPS (fédérale) et TVQ (provinciale). Et étonnamment, cette étape semble être systématiquement une source de questionnement : « combien on laisse ? », alors que là aussi, ce devrait être une habitude. Ce petit flou bénéficie en général au serveur qui a accepté de mémoriser les trombines et les commandes de 11 personnes différentes car la somme laissée par onze personnes séparément est toujours supérieure à celle que laisserait une tablée de 11 personnes…

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Suite de la découverte d’une ville connue, mais en tant que touriste (ce qui change énormément de choses, mais j’y reviendrai sûrement). Donc, de passage. Parmi les premières surprises – hormis celle de la sortie nocturne du week-end – la mise en application d’un étrange concept : la gratuité !

D’abord, des piscines publiques, qu’il s’agisse de pataugeoires, de piscines couvertes ou découvertes. En l’occurrence, en plein soleil. Il y a bien un guichet à l’entrée, mais aucune information sur un quelconque prix. En revanche, quelques règles d’hygiène et de sécurité. Les casiers, même fermés à clé, peuvent être visités ! Ouf, c’est presque rassurant ! En tout cas, il n’y a pas plus de monde que dans nos piscines payantes ! « C’est avec vos impôts que c’est possible ! C’est vous qui payez ! Il faut en profiter ! Il y en a plein qui n’en profitent pas ! » répond, enjoué, un gardien sollicité sur cette fameuse question de prix dans une deuxième piscine… Un état d’esprit donc. Qui se prolonge à d’autres activités sportives ou culturelles.

Et étrangement, dans des lieux plus inattendus, comme des restaurants. « C’est la rentrée ! Les enfants mangent gratuitement ! » annonce le tableau vert. L’idée n’est pas de faire un comparatif France / Canada, même si, parfois, on nous fait payer l’eau chaude pour un café allongé, mais il faut avouer que c’est presque suspect, cette gratuité… Qui ne serait plus un concept mais une réalité. Bon, à approfondir…

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Volcan, peau de reptile, intérieur de corps humain, coquillage, grotte, grillage, fond marin ? Les propositions ont fusé quand ces images, et d’autres du même acabit, sont venues se coller sur les murs libres du Lien.

Le Lien ? Un petit café bistro resto qui passerait presque inaperçu au 237 rue de Bercy, dans le 12ème, côté arsenal. Pas très loin de la Gare de Lyon non plus. Quelques tables, un long bar, du jazz parfois d’ailleurs, et un duc aux cuisines : André Bourrouilhou. Il paraît que, maintenant que vous l’avez lu, vous devez fermer les yeux et essayer de l’épeler…

Bref, depuis quelques mois, le Chef, carrure de rugbyman, tout en noir, fait des miracles dans sa cuisine cagibi de 3 m². Tout est à portée de main de ce modeste à l’accent chantant ! Et tous les jours  sort, de cet antre, une nouvelle carte. Certes courte – 2 entrées, 2 plats, 2 desserts et quelques incontournables – mais titillant les papilles et réchauffant le regard à chaque fois… Un doux mélange de connu et d’inconnu pour des assiettes à petits prix (10 euros le plat), ce qui, sur Paris, relève presque d’un autre miracle… Ceux qui y vont pour la première fois en ressortent toujours agréablement surpris et charmés ! Bah, vous êtes encore là ?

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