Photo-graphies et un peu plus…

Certaines paires de lunettes permettent de voir mieux de près, d’autres, de loin, quand ce n’est pas les deux à la fois. Il en existe aussi qui sont préconisées par beau temps, les lunettes de soleil. Elles assombrissent plus ou moins tout et altèrent les couleurs, mais préservent les pupilles fragiles. Et puis, il y a les lunettes de nuit, que l’on ne trouve qu’exceptionnellement après avoir chiné des lustres durant sur les brocantes et vide-greniers d’ici et d’ailleurs. A priori, aucune différence avec les autres malgré la mise en garde du vendeur. Même forme, mêmes branches, un peu plus lourdes en revanche, et des verres totalement opaques à la lumière.

Mais une fois sur les yeux, la vie nocturne prend une toute autre tournure. L’acclimatation à ce nouveau révélateur passée, des formes étranges commencent à apparaître. D’abord une, puis deux, puis beaucoup… Elles ont vaguement une forme humaine, très effilées, avec une toute petite tête luminescente – un point quasiment -, et avancent toutes dans une unique direction d’un même pas lent comme si elles savaient le chemin long jusqu’à l’arrivée… Premier réflexe évidemment, retirer dare-dare les lunettes. Plus rien, nada, tout redevient normal. Second réflexe : les remettre aussitôt. Plus rien, nada, l’obscurité totale. Qui étaient-elles ?

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« Attention à la fermeture automatique des portes ! » Des doubles portes même ! Il y a toujours une légère angoisse à voir quelqu’un faire fi de cet augure qui se vérifie à chaque fois, et se jeter à corps perdu, comme si sa vie en dépendait, dans le train ambulant alors même que la sonnerie retentit… Surtout sur cette ligne 14 ! Elles en ont piégé des jambes, des sacs, des manteaux, des écharpes, ces pinces de Météor… Mais une fois installé en sa queue, les yeux rivés vers le passé, ce serpent de lumière offre un voyage galactique dans les entrailles de la Capitale.

Musique originale : Coralie Vincent

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category: Actus
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Robert en dit : « changement de forme, de nature ou de structure, si considérable que l’être ou la chose qui en est l’objet n’est plus reconnaissable ». D’où cette question : l’avenir du pétale est-il dans le papillon ?

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