Photo-graphies et un peu plus…

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Il y a toujours une étrange fascination à se trouver en des lieux connus sans qu’ils le soient vraiment. Être sur le Brooklyn Bridge pour la première fois, emblème new-yorkais par excellence, relève de ce sentiment. Le parcourir dans les deux sens devient un objectif en soi. Et l’objectif justement ? Le photographe est un peu perdu. Cette image, il l’a vue des milliers de fois. Ce sont mêmes elles qui l’ont mené ici. Comment alors, proposer un angle nouveau, une approche originale ? Comment s’approprier la scène ? Est-ce d’ailleurs le but du photographe, comme de l’écrivain, de proposer autre chose que ce qui est déjà dans l’histoire ? Quel poids s’il fallait raisonner ainsi, mais qui résonne forcément dans les esprits face au déjà-vu ! Oublions donc tout cela et essayons, tout d’abord, de créer une image avec laquelle on soit en accord !

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category: Actus
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La composition d’une photo doit-elle s’expliquer, ou faut-il laisser le doute et les interrogations monter dans l’esprit du regardant ? Là, à Ground Zero, j’ai passé plusieurs minutes à jouer avec cette frontière invisible, ce parallélépipède métallique aux airs de miroir… Surface réfléchissante et donc, fondamentalement, déroutante. Et encore plus quand l’objectif est de faire coïncider un plan (ici, l’arrière plan – une portion de building) avec un autre (ici, le reflet d’un autre building noir) qui n’en est absolument pas le prolongement…

J’ai manqué une image, dans cette même ville, d’avoir trop voulu jouer avec les reflets et les formes. Approchant le magnifique Chrysler Building, mon regard s’est arrêté net devant le reflet de son sommet qui vacillait sur un de ses murs de panneaux de « verre » que New York compte par millions. Là, sous cet angle, le toit de cet emblème de l’architecture américaine revêtait la forme d’un dôme d’une basilique russe… Le parfait contrepied, l’est à l’ouest… L’image était trop belle… Malheureusement, j’ai mis un certain temps à me satisfaire de ma mise au point, ce qui en a laissé suffisamment à une caméra, voire plusieurs, du bâtiment que je photographiais sans qu’il soit l’objet de ma photographie, pour me repérer… Et, alors que j’allais enfin déclencher, un type sur le trottoir d’en face m’a hélé, de façon assez autoritaire, en me faisant comprendre qu’il était préférable que je passe mon chemin… Ce que j’ai fait, laissant à mon bon souvenir l’image de cette photo manquée

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Célèbre réplique de lapin blanc anthropomorphisé à l’honneur actuellement sur les écrans qui tombe à point nommé en ce jour de changement d’heure… Nous passons à l’heure d’été – c’est une blague sûrement – et « perdons » donc une heure. Il y a ceux qui n’avaient pas fait faire un tour à leurs aiguilles il y a quelques mois et qui n’auront qu’à se souvenir que, désormais, ils sont à l’heure. Il y a ceux qui, pendant quelques jours, vont continuer à faire des calculs : il est 13h, mais en fait, il est 12h. D’autres leur diront alors qu’il ne faut pas raisonner comme ça… Il y a ceux qui ne s’en rendront compte qu’au moment où on leur dira que la séance a commencé depuis une heure déjà. Et puis, il y a ceux qui ne l’apprendront que le lendemain et qui lâcheront un laconique : « Ah, c’était hier le changement d’heure… Mais ça sert à quoi ça déjà ? »

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