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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Elsa Masson !
Quelle est la place de la photographie dans votre vie ? Petite, mon père faisait beaucoup de photos et créait des mises en scène auxquelles je participais avec beaucoup de plaisir. Ces photos sont encore là, un peu jaunies et racornies, rangées dans une boîte. J’aime de temps en temps les ressortir pour me plonger dans ces souvenirs et ces instants d’enfance que j’aurais peut-être oubliés si les photos ne les avaient pas immortalisés.
Moi, je me suis mise tard à la photo : pour mon premier grand voyage, en Inde. Là-bas, impossible de me contenir : photographier ce que je voyais était un acte compulsif tant j’étais émerveillée et surprise ! Il fallait que ça reste quelque part. J’ai pris l’habitude ensuite de voyager et de photographier. C’est plus difficile au quotidien, mais j’essaie quand même de me promener avec mon appareil. Les choses apparaissent différemment, on devient plus attentif au monde qui nous entoure.
Quelle est l’histoire de cette photo (Chacun pour soi !, G7, 68) ? J’étais en vacances et venais de m’acheter un nouvel appareil. Je testais toutes les fonctions possibles et m’amusais assez. Ces chiens me plaisaient : leurs yeux avaient une couleur qui tranchait avec leur pelage. Lorsque j’ai sorti mon appareil, ils ont entamé une séance de nettoyage et n’ont plus prêté attention à moi. J’ai apprécié leur petit manège et trouvé que ça pouvait bien rentrer dans le cadre.
Quelle association d’idée vous a poussée à choisir cette photo ? Dans le métro, les gens envoient non seulement des textos, mais racontent littéralement leur vie au téléphone sans la moindre pudeur. Peu importe qu’il y ait du monde autour. Je trouvais que ces chiens avaient la même attitude.