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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Céline Blin.
Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? C’est une place variable… Mon appareil, c’est le prolongement de mon bras quand je suis en vadrouille (surtout dans les paysages urbains), une extension de mes yeux. En réunion, j’aime bien me cacher derrière. Je sais regarder sans lui aussi. J’aime bien débusquer le « beau » là où on ne l’attend pas.
Mon premier appareil photo c’était un canon argentique que m’avait prêté mon père, pour les réglages, il fallait faire coïncider une aiguille dans une boucle… Gamine, il nous projetait les diapos des vacances, j’aimais ça. J’ai toujours aimé son regard sur les choses via ce grand écran blanc.
Et puis je me suis équipée, j’ai continué, toute seule. A un moment de ma vie, j’ai trouvé dans la photo, le moyen de dire ce que les mots ne pouvaient pas.
Quelle est l’histoire de cette photo (Araignée du matin…, G5-13) ? Chez des copains, en Corrèze, réveillée trop tôt, je suis allée faire un tour dans la campagne. C’était Novembre, mais le froid n’était pas encore installé, juste l’humidité de la rosée, et un silence immense, de ceux qui te comblent, et te redonnent souffle.
Quelle association d’idée t’a poussée à choisir cette photo ? Le matin, le froid, un peu de solitude, mais tout plein de promesses. Une expression dit « Araignée du matin, chagrin », par tempérament, je lui préfère cet autre adage « Araignée du matin, nouvelle en chemin ».
Un peu plus tard dans la journée, Jean-Charles Queffelec se posera sur la branche.