… la photogénie naturelle des musées. Toujours le même, qui, après avoir honoré l’horizontalité, passe au vertical lumineux…
Les expositions temporaires du Musée d’art moderne de la ville de Paris, dont les collections permanentes sont en accès libre (ne pas hésiter à leur rendre visite…), m’a parfois (souvent ?), plongée dans une certaine perplexité, voire, comme dirait Dupont ou Dupond, dans une perplexité certaine… Il doit me manquer certains codes pour bien saisir toute la puissance de certaines des œuvres dépouillées présentées aux yeux de tous avec beaucoup déférence.
Dans ces cas-là, le plus énigmatique se trouve parfois dans le petit texte accolé à l’œuvre… J’en avais noté un à l’occasion de l’exposition de celles de Carsten Höller et Rosemaire Trockel (ce qui remonte à quelques années déjà). Juste une phrase : « Certaines pièces apparaissent comme la nouvelle formulation d’un dispositif montré précédemment dans un contexte différent, répondant ainsi à la nécessité interne du développement d’une réflexion. » Quelle structure alambiquée pour se défendre du fait que ce travail a déjà été exposé, et peut-être sous une forme moins aboutie ! Voilà, je me souviens avoir été agacée par ce pseudo snobisme contemporain. C’est toujours le cas ! Un de mes anciens professeurs d’université, un homme qui avait officiellement la tête dans les étoiles et qui du coup était souvent en retard, avait l’habitude de railler ceux qui utilisaient des mots compliqués pour dire des choses simples et se donner des airs plus intelligents… Il n’y a pourtant rien de déshonorant à être compris !