tags: acrophobie, altitude, building, gratte ciel, hauteur, Hong Kong, humour, immeuble, phobie, urbanisme, vertige, ville
Il y a quelques mois, j’ai découvert, de façon assez surprenante, un trouble dont je ne connaissais pas l’existence… Je montrais une poignée de photographies récemment prises à Hong Kong à quelques personnes, quand, tout à coup, en arrivant à celle-ci, l’une d’elles a totalement vacillé, générant une pseudo panique dans l’assemblée restant pourtant inerte quelques secondes avant de se disperser de façon chaotique pour lui trouver un siège. En vain. Résultat, il a fini à terre. Tout le monde s’est alors vivement approché de lui, le matant logiquement d’en haut, ce qui, manifestement, n’a fait qu’accentuer son malaise ! Un syndrome de Stendhal – ou de Florence – en direct live – même si certains doutent de son existence ? Que nenni !
C’est eibohporcal ! De l’acrophobie – injustement appelée vertige – inversée. N’ayant pas encore trouvé le nom scientifique de l’affection, je fais comme je peux… (Prenez un miroir si vous n’avez pas saisi.) Concrètement, un vertige d’en bas, du sol, de la terre ferme éprouvé lorsque l’on regarde en haut, en l’air, le ciel… La tête qui tourne, l’impression de se faire écraser, les mains moites, les jambes qui tremblent… Je suis d’accord, cela prête à sourire et mon premier réflexe a d’ailleurs été de penser que l’avantage était qu’en cas de chute, on ne tombait pas de très haut… Ceci étant dit, tout est une question de point de vue. Et si un habitant du Saskatchewan n’a a priori rien à craindre en la matière, cette phobie peut se muer en véritable calvaire à New York, Tokyo ou Dubaï. A fortiori, Hong Kong, la ville la plus haute du monde en cumulé qui concentrerait 14% des buildings de la planète et compte près de 1 300 immeubles de plus de 100 mètres dont 316 dépassent les 150 (pour information et à titre de non-comparaison dans cette dernière catégorie, il y en a 18 à Paris – IDF… oui, c’est définitivement un autre monde !). Reste une surprise de taille (ah ah !) : qu’une image suffise à déclencher ce vague à l’âme et au corps. D’avance pardon à ceux qui tomberont de leur chaise !
Voilà une réaction bien inattendue ! et qui doit effectivement être bien handicapante dans certains lieux. A moins que les personnes qui en souffre ne passent leur temps à regarder bien devant soi ou en direction du sol… ^^ Car – et c’est là le pire, finalement – les personnes souffrant de se vertige inversé doivent se retrouver confronté à leur malaise bien plus souvent et facilement que les autres ! Il y a tant de choses qui nous surplombent ! Les bâtiments, les gratte-ciels, mais aussi les arbres dans les forêts !!
Dans un tout autre sujet. J’ai fait l’expérience du syndrome de Stendhal pas plus tard que cet été, lors de mon voyage en Ecosse ; au moment où, au détour d’un virage, en haut d’une colline, un paysage majestueux s’est déployé devant mon regard. Durant une minute ou deux, j’en ai eu le souffle coupé, les larmes aux yeux. Une émotion vive, forte, puissante, une extase.