tags: altérité, amour, amour filial, Asia, Asie, fils, Hong Kong, Hong Kong island, horizon, mer, mère, océan, ponton, Stanley Bay, universalité
Je m’interroge régulièrement sur le sens du voyage, des voyages, a fortiori des miens. J’évoquais récemment et ici-même, pour La dissonance cognitive du voyageur, cette rencontre avec l’altérité qui suffit amplement à attiser ma curiosité et à motiver mes migrations temporaires. Cette conscience de l’autre est essentielle, étant entendu que nous sommes chacun l’Autre de quelqu’un. Elle est le ciment du vivre ensemble. J’aime observer cette diversité offerte par notre planète. Me dire que nous la partageons avec toutes nos différences. Cette altérité me fascine.
Voyager, c’est aussi aller à la rencontre de l’universalité. De nos ressemblances malgré ces divergences, de ce Même qui est en l’Autre, de cette compréhension instantanée, de ces motifs qui se reproduisent d’un bout à l’autre du monde, de ces gestes interprétés sans ambiguïté et qui font vibrer les coeurs à l’unisson – comme peut l’être, je le pense, le regard fier, attendri, doux et aimant de cette mère pour son jeune fils saisi sur le ponton de Stanley Bay, au sud-est de l’île de Hong Kong et aux antipodes du perpétuel vacarme de son singulier centre. Voyager, c’est ainsi prendre conscience que malgré tout, nous sommes tous un, voire unis. C’est à la fois affreusement banal et incroyablement puissant. Et cette universalité me fascine tout autant.
L’une et l’autre, l’altérité et l’universalité, me disent que je fais partie d’un tout, tout en étant moi-même.