tags: apprentissage, ciel, filles, Isalo, Madagascar, mathématique, nuages, physique, route
Lorsque, au lycée, notre professeur de physique a commencé à aborder le troublant chapitre sur la relativité du mouvement, il s’est appuyé sur des situations qui nous étaient familières pour nous aider à mieux appréhender les problèmes que nous allions devoir résoudre. Face aux citadins, même parisiens, que nous étions alors, ces exemples concrets relevaient systématiquement d’histoires de métros ou de voitures qui se croisent, de personnes arpentant des tapis roulants ou des escalators dans un sens ou dans l’autre, tandis que d’autres prenaient l’ascenseur… Tout cela était parfaitement logique et personne n’avait jamais trouvé quoi que ce soit à redire à ce parti-pris.
Aussi, face à cet effort de contextualisation charitable, aujourd’hui, je m’interroge : les profs de physique du monde entier essayent-ils tous d’identifier des situations que leurs élèves vont pouvoir s’approprier ? Comme ici, dans cette campagne malgache il y a longtemps traversée. Cela donnerait à peu près ceci : « Vous êtes dans un taxi brousse roulant tant bien que mal à une vitesse moyenne de 41 km/h sur une piste cabossée et à la terre rendue boueuse par les récentes pluies. Trois jeunes filles marchent, dans la direction opposée, à une allure raisonnable de 6 km/h. L’une d’entre elles balance ses bras le long de son corps à un rythme régulier de 47 oscillations par minute. Sachant que ses bras ont une longueur de 62 cm, quelle est la vitesse relative entre le feu arrière du taxi brousse et le sommet de son majeur ? »