Après avoir consacré sa vie à s’épuiser sur les chantiers navals de la rive nord de l’Ij, la retraite venue, plutôt que de filer en douce à la conquête du monde, Lars, qui n’avait finalement jamais navigué, avait préféré venir s’installer chaque matin à la proue vitrée de ce modeste café pour continuer à suivre le ballet incessant des paquebots et autres navires de commerce qui avait bercé son existence.