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La vitrine attire d’abord le regard par le bazar qui y règne… Un bric-à-brac de vieilleries qui n’en ont pas les stigmates. Tout est rutilant, propre, comme neuf. A tel point que l’on pourrait douter de leur âge… Les rééditions, chirurgie esthétique du vintage ? Les propriétaires du lieu ont probablement fait le même raisonnement. Et affichent la couleur sur la vitre elle-même, en lettres capitales blanches : « Not made in China. »
Le message est clair. Emprunt d’une certaine violence même, même si le « Made in China » a réussi à se faire beaucoup d’ennemis en très peu de temps… A tel point que lorsque l’on commence à taper « produits chinois » sur Google, ce qui est immédiatement proposé pour poursuivre la quête est : « produits chinois dangereux ». S’en suivent des listes noires de produits, des articles effrayants, des blogs émus… Tout semble s’accélérer depuis trois, quatre ans, suite aux problèmes de santé (voire décès) provoqués par certains objets ou aliments issus de l’empire du milieu comme on peut le lire, faisant naître une réelle méfiance chez les consommateurs occidentaux. En tout cas, ceux qui ont les moyens. Car, c’est bien de cela dont il s’agit avec cette inscription : à la fois de dire qu’il ne s’agit pas de contrefaçon, mais de vrais objets ayant traversé les années… Et comme chacun sait, le temps, c’est de l’argent !