Paris. Un classique soir d’hiver dans le 9e arrondissement. 14°C. Ou peut-être 13. Les lampadaires ont été remplacés par des ampoules géantes. La rue est ridiculement étroite. Je l’emprunte pour cette raison. J’ai des affinités non élucidées avec ce type de voie, j’en ai déjà parlé. Autant dire qu’avec la pluie, la nuit, les reflets, la silhouette et le parapluie, je suis aux anges.
Un polar ? Oui, j’ai peut-être été marquée par un polar étant petite. Ou alors, j’ai été abandonnée un soir de pluie, dans une vie antérieure, et cette image de personne s’éloignant dans la pénombre est celle que j’ai gardée de ma famille d’alors ? Cet événement tragique a laissé en moi une empreinte karmique indélébile (oui, je suis devenue bouddhiste entre temps) et, aujourd’hui, chaque fois que je me retrouve dans un tel environnement, j’ai une petite décharge… Je crois qu’il va surtout falloir creuser encore un peu.