… de nos envies nocturnes. Autrement dit, l’épicerie du coin, que l’on a tendance, sous nos latitudes parisiennes, à appeler « l’arabe du coin », mais que l’on taxe de « dépanneur » dans la belle province, ou de « Paki » en Angleterre… Dans tous les cas, le shop around the corner pas toujours au coin, aux couleurs bigarrées qui comble nos fringales intempestives, répare nos frigos vides, ressuscite nos fiestas asséchées, répond à nos urgences les plus étranges à toutes heures du jour et surtout de la nuit, sept jours sur sept.
La multiplication, depuis 5 ans, des Daily Monop, Carrefour City et autres émanations de la grande distribution a assurément changé la donne et sonné le glas du monopole nord-africain, qui lui-même était venu à bout des Felix Potin et consorts. Cette image volée, de bric-à-brac où tout semble tenir dans un équilibre précaire, composant, par là-même un joli tableau, est-elle amenée à disparaître ?