Malgré les apparences, un arbre au bout d’un couloir étroit n’est pas forcément synonyme d’impasse. Illustration parfaite que, dans la vie, il y a un souvent un moyen de contourner les obstacles les plus enracinés… Une petite chicane. Je ne peux m’empêcher de m’interroger sur le sort qui aurait été réservé à cet arbre ailleurs (qu’en Suède). La perspective est amusante mais d’aucuns auraient sûrement préféré le raser, malgré son âge probablement plus avancé que le leur…
Cette image n’est absolument pas le fruit de savants calculs à l’issue desquels j’aurais réussi à déterminer à quelle heure précisément, l’ombre d’un clocher allait venir se loger exactement au milieu de la façade lui étant opposée. Cette image est le fruit parfait du hasard. Une conjonction de coordinations… Le soleil au diapason, l’église fidèle au rendez-vous, l’ombre suffisamment capricieuse pour demeurer isolée, la façade accueillante, mes pas errants, mon regard scrutateur invité à mâter les hauteurs que la nuit n’a pas encore enveloppées, mes sens en éveil…
Un peu comme à Stonehenge ou dans un Indiana Jones, au moment clé, on s’attend à voir s’ouvrir une monumentale porte de pierre se détachant du mur oriental et conduisant directement à une caverne aux mille trésors… Combien de fois cet instant se reproduit-il dans une année ? Ce n’est peut-être pas un hasard, en revanche, si le Musée Nobel s’est installé en ces lieux, témoin privilégié de ce manège silencieux entre l’ombre et la lumière, le chemin emprunté par la recherche qui mène parfois au savoir.
Quel autre animal pour symboliser la lenteur et la nonchalance que l’escargot, lointain cousin de la tortue par leur maison-carapace qu’ils traînent où qu’ils aillent ? Souvent juste de l’autre côté du chemin, voire de la rue pour les plus égarés, mais toujours ailleurs ! De fait, contrairement à ce que l’on pourrait croire, la vie d’un escargot est tout sauf paisible… L’escargot est téméraire : il risque sa vie chaque fois qu’il se traîne, menacé en permanence par des pieds immenses qui lui tombent dessus et l’écrasent dans un crissement désagréable car leurs propriétaires regardent peu l’endroit où ils les posent, leurs pieds ! L’escargot est résistant : il peut faire des centaines de mètres sans s’arrêter ni boire ni manger ! L’escargot est surtout patient : quand les parents en trouvent un dans l’herbe, l’extraient de son milieu naturel pour le montrer à leur petit dernier qui n’a pas encore conscience du bien et du mal, tout en lui disant, en croyant bien faire évidemment : « touche ses antennes, tu vas voir, elles vont rentrer tout de suite ! »… Le petit s’exécute sans attendre ! Pour une fois qu’il a le droit de toucher quelque chose ! Mais vous aimeriez, vous, que l’on vous mette le doigt dans l’œil, juste pour vérifier que vous les fermez bien quand le danger s’approche ? L’escargot est un véritable warrior, un héros des temps modernes ! Bref, à l’instar de Kiki, respect l’escargot ! Ce n’est absolument pas ce que je pensais développer en commençant ce mot – j’avais cette idée d’éloge de la lenteur pour amorcer doucement la semaine -, comme quoi, rien n’est jamais écrit !
Cela faisait quelques mois qu’elles patientaient dans un disque de plus en plus dur… Voici une nouvelle série de photos pour finir cette semaine avec une petite note d’humour et de légèreté. Enfin, c’est à espérer…
En pratique, toutes les photos figurant sur ce site sont en vente. N'hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements !
Un tour du Soleil en duos : 6e année en cours
Pour (re)découvrir en un clin d’œil et sur une seule page les micro-histoires photographiques publiées en ces lieux virtuels :
- entre le 22/02/2010 et le 22/02/2011, voici Un tour du Soleil en duos…
C’est souvent quelque chose qui se produit aux changements de saison… Prenons l’hiver par exemple. Lorsque l’on ressort les manteaux, les pulls, les pantalons épais, tous ces fichus tissus chaleureux que nous avions soigneusement rangés quelques mois auparavant dans des boites quasi hermétiques en leur souhaitant la plus longue hibernation possible… Les rouvrir, même si […]
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