Et réciproquement. Pendant quelques minutes, cette baigneuse vespérale demeure là, face à l’horizon, figée, les pieds rafraîchis par le va-et-vient de la mer descendante. Autour d’elle, les vagues prennent aussi leur temps, s’allongent sur le sable, s’enroulent élégamment. Elle est seule, dans sa bulle de contemplation, enrobée par le doux mais incessant bruit du ressac. Trois mètres derrière elle à peine, un tumulte dont elle n’a, il faut l’espérer, que vaguement conscience. Une balade post-dînatoire organisée : des joggers, des familles entières ou partielles, des badauds, bavards, se croisant et se décroisant sur la digue, et s’émerveillant devant les deux trois courageux qui osent encore se mouiller à cette heure avancée et venteuse de la soirée.