Regarder le va-et-vient infatigable des vagues a toujours fait chavirer les cœurs des amoureux… Ceux-là ne dérogent pas à la sacro-sainte règle. Mais ce n’est pas cela qui me chiffonne, tout étant évidemment relatif. Je ne saisis tout simplement pas la fonction du parapluie rouge à pois blancs à cet instant précis. Il ne pleut pas – croyez -moi sur parole, j’y étais – et vous n’aurez aucun mal à admettre que les rayons du soleil – caché derrière cet épais manteau de brume si caractéristique de la capitale péruvienne – ne mettaient personne en danger. Or, ce sont bien là les deux rôles principaux du para-pluie/soleil. Ceci dit, s’il ne l’avait pas tenu si fièrement, s’il avait été refermé et accroché à son bras gauche par exemple, pire, s’il l’avait mis dans sa poche arrière, le parapluie, je ne me serais pas attardée. J’aurais poursuivi ma route. Car il aurait manqué « quelque chose ». C’est donc bel et bien ce parapluie inutile – et non pas le questionnement qui précède – qui a servi de catalyseur à cette courageuse prise de vue, devenant, à certains égards, joliment et poétiquement utile… Moralité : ne jamais présumer de l’utilité vs de l’inutilité de ces petits objets du quotidien à la lumière de leur utilisation.